Islande-France - 01.10.1949, Blaðsíða 17
ISLANDE - FRANCE
1 ")
LA PÉCHE SPORTIVE EN ISLANDE
par M. Kjartan Sveinsson,
archiviste á la Bibliothéque Nationale.
DIRE des gens
il y a différen-
tes sortes d’excés,
et quand je re-
garde mes amis, je
dois en effet re-
connaitre que cer-
tains d’entre eux
ont un goút trés
KJARTAN S VEINSSO N pQUSSÓ pOUl’ leS
bons vins, que
d’autres aiment un peu trop les bel-
les femmes, que quelques-uns enfin
ont l’esprit tout occupé par la péche
sportive. Oui, et puis il y a évidem-
ment la quatriéme catégorie de ceux
qui littéralement aiment le créateur
pour avoir donné au monde de telles
délices.
Heureusement il ne sera traité ici
que de la péche sportive ordinaire.
II y a lá un sujet qui me plait tout
particuliérement. Chaque fois que
j’y pense, j’en ai l’esprit comme em-
baumé. l’Islande, l’été, est un vrai
paradis pour le pécheur de quelque
nationalité qu’il soit.
l’Islande est un pays assez grand
et d’une population si peu dense —
Dieu en soit loué — que chaque péc-
ekki, þó aö gagnrýnendur haldi
áfram að fara illa með hann.
André Métay,
franskur sendikennari
við Háskóla íslands.
heur peut se livrer á son sport en
toute tranquillité, tout seul ou alors
en compagnie de quelques amis de
son choix. Nous Islandais en parlant
de l’Islande l’appelons toujours un
pays et non une íle. Ce sont seule-
ment les étrangers qui parlent de
l’“ile”. Nous croyons d’ailleurs étre
dans notre droit, puisque l’Islande
a une superficie de 105.000 kilomé-
tres carrés équivalant ainsi au deux
tiers de l’Angleterre, dépassant d’un
cinquiéme l’Irlande et faisant pres-
que trois fois l’étendue du Dane-
mark.
l’Islande est pleine de montagnes,
vertes au pied des versants, mais
bleues et majestueuses vers le haut.
Les vallées abritent des riviéres qui,
en serpentant, traversent de vertes
prairies pour se jeter dans la mer.
Presque tous ces cours d’eau sont
visités par le saumon et la truite, la
plupart par les deux. Les lacs se
comptent par centaines, et j’en con-
nais un seul dépourvu de poisson. La
raison en est peut-étre que les con-
ditions d’éclosion font défaut et aue
dans le fond il y a des sources d’eau
chaudes sulfureuses. Les gens par-
lent de beauté prés de ce lac: je ne
reconnaitrai jamais la beauté de la
Mer Morte.
II tombe beaucoup d’eau en Is-
lande. La moyenne des trente dernié-
res années est de 904 mm. Dans le