Islande-France - 01.10.1949, Blaðsíða 19
ISLANDE - FRANCE
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ées á des sociétés de péche á la
ligne. En partie les fermiers ont subi
le traitement tragi-comique d’étre
dédommagés au pro rata des béné-
fices qu’ils avaient déclarés au fisc
au cours des années précédentes.
Autrefois la plupart des meilleures
riviéres étaient louées á des étran-
gers, surtout á des Anglais. C’est
de ces derniers que les Islandais ont
surtout appris la péche du saumon.
Mais pendant la premiére guerre
mondiale, et en particulier au cours
de la derniére guerre, les étrangers
ne sont pas venus et les riviéres sont
passées aux nationaux qui s’en des-
saisiront difficilement.
Aux Francais qui auraient l’inten-
tion de venir en Islande pécher le
saumon ou la truite je dirai ceci:
Commandez longtemps á l’avance
le droit de pécher et toutes facilités
qui s’y rapportent. Le Bureau de
Tourisme de l’État vous fournira
gratuitement tous renseignements.
Écrivez-lui en franqais ou en an-
glais.
Les fermiers islandais qui habi-
tent aux environs des riviéres four-
nissent souvent la nourriture aux
pécheurs. Ils ont une expérience de
longue date et s’acquittent bien de
leur charge. Ils louent aussi souvent
des chevaux et vont chercher la
péche pour la transporter au
marché.
Autrefois des touristes intéres-
sants visitaient de temps á autre le
pays. Ils séjournaient dans les an-
ciens manoirs, berceaux des moeurs
et des traditions des áges primitifs.
Ils mangeaient et surtout buvaient
DANS LE N □ R D DE L'ISLANDE
(Photo O. Knudsen)
avec les hótes et causaient avec eux
en latin. Payer pour ce séjour était
une notion inconnue. Lorsqu’ils se
séparaient, les visiteurs quittaient
leurs hðtes en toute amitié poussant
leur complaisance jusqu’á embras-
ser la maitresse de la maison et sur-
tout les demoiselles pour ne pas en-
freindre les anciennes coutumes et
les lois de l’hospitalité.
Aujourd’hui il est moins agréable
de voyager en Islande. Les anciennes
coutumes ont disparu et les manoirs
ont été remplacés par des hótels,
dont quelques-uns sont passables,
d’autres prétendant au modernisme
et n’ayant de moderne que les prix.
Heureusement on sait encore un
peu le latin en Islande, mais il a
été supplanté par l’anglais et c’est
cette derniére langue qui rendra le
plus de service aux touristes dans
les villages et méme dans la plupart
des fermes. Mais méme si vos études
linguistiques vous ont amenés á ap-