Islande-France - 01.10.1949, Qupperneq 6
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ISLANDE- FRANCE
TOMAS GUÐMUNIÞSSON*
barde de Flslande moderne
TDMAS GU-DMUNDSSDN
JTSLANDE an-
cienne s’est de-
puis longtemps as-
suré une place ho-
norable dans la
culture européen-
ne. Ses Eddas, ses
Sagas, ses écrivains tel que Snorri
Sturluson, pour nommer quelque
chose ou quelqu’un, sont du dornaine
des valeurs littéraires classiques. —
La littérature de l’Islande moderne
n’est pas négligeable. Ses roman-
ciers,deplusen plus traduits,attirent
sur eux l’attention de l’étranger,
dans une mesure toujours plus
nue, ses premiéres voútes, ses pre-
miers contre-forts; quand il fut clair
que le mystérieux Péguy était le con-
structeur d’une grandiose cathé-
drale construite avec des mots fran-
cais, vive fut en tous la surprise,
restreint le nombre de ceux qui em-
brassérent la foi qui leur était mon-
trée; mais infime fut le nombre de
ceux qui, mécontents, dénoncérent
l’allégeance des cahiers et s’écarté-
rent de la milice.
Les mille, d’ensemble, se tinrent
fidéles, comme Rolland, au maitre
qu’ils avaient deviné. Les Cahiers de
la Quinzaine illustrent quelques-u-
nes des plus hautes qualités qui soi-
ent en l’homme, la foi, la volonté,
l’amitié. Ils méritent leur gloire.
Daniel Halévy.
grande. — La poésie a de tout
temps été florissante en Islande,
elle l’est encore maintenant, les
poétes sont en grand nombre. Seule-
ment la poésie se préte mal á l’ex-
portation, comme on le sait, ce qui
fait que certains des plus grands
esprits islandais sont connus seule-
ment du trés petit nombre des gens
qui savent l’islandais.
II y a une dizaine d’années un
jeune Fi’ancais, M. Pierre Naért, oc-
cupait le poste de lecteur de franc-
ais á l’Université de Reykjavík. Ii
s’acquittait fort bien de sa táche
qui consistait á enseigner aux Is-
landais la langue et la littérature
frangaises, mais il y avait autre
chose qui l’intéressait davantage et
c’était d’apprendre la langue is-
landaise. 11 s’y appliqua avec une
telle ardeur qu’au bout d’un certain
temps il la sut trés bien. M. P. Naért
fit naturellement la connaissance
du monde des lettres á Reykjavík
entre autre du jeune poéte lyrique
Tómas GuSmundsson et fut telle-
ment frappé par la fraicheur et la
nouveauté de sa poésie qu’il entre-
prit de la traduire en langue frang-
aise.
Le lecteur pourra prendre connais-
sance de quelques-unes de ces tra-
ductions, qui donneront une idée,
quoique trés incompléte, de l’oeuvre
de l’un des plus éminents des re-
présentants de la poésie islandaise
contemporaine.