Islande-France - 01.11.1947, Blaðsíða 12

Islande-France - 01.11.1947, Blaðsíða 12
10 ÍSLANDE - FfeANCÍÉ selon elle, les germes d’un monde nouveau et meilleur subsisteront quoi qu’il arrive. Tout ceci est écrit dansune langue limpide et belle, selon les lois d’une métrique trés simple. Trés différents étaient les poémes scaldiques qui, transplantés, eux aussi, en Islande, y constituérent un genre en faveur. Ils se caractérisent par un art ornemental curieux quant au choix des mots et á la métrique, art qui a quelquefois été rapproché de l’ancien art animalier germanique, Beaucoup de ces poémes sont trés difficiles á comprendre, car les scal- des, comme plus tard les trouba- dours, avaient coutume de faire des vers obscurs. (iette poésie, toutefois, a brillé d’un grand éclat, et tous les poémes de cour en Scandinavie ont été conyus d’aprés ses lois et com- posés, pour la période qui va du 10° siécle á la fin du 13°, par des Islan- dais. Les principaux sujets traités par les scaldes: éloges de souverains, descriptions de batailles ne peuvent nous intéresser aujourd’lmi, mais quelquefois les poétes cbantent leurs amours ou décrivent des voya- ges en mer d’unc maniére capti- vante. Le scalde le plus connu, Egill Skallagrimsson. vivait au 10° siécle: c’était un “grand esprit” qui á été considéré comme la premiére “indi- vidualité” des pays scandinaves. “Sonatorrek”, son oeuvre capitale, composée lors de la mort de ses fils retrace la lutte de l’homme et de son dieu Odin, qui l’a trahi, mais aussi lui a donné “l’art glorieux”, l’art de la poésie. L’an mille vit l’établissement légal du christianisme en Islande. Les conséquences littéraires directes de cette décision furent des plus im- portantes: on adopta l’alphabet latin, on mit par écrit les poémes anciens et le désir d’apprendre des lai'cs fut tellement vif que la plupart d’entre eux, savaient lire et écrire au 13° siécle. Cependant surgissait toute une littérature écrite dans la langue nationale et qui traitait, non seule- ment de questions religieuses, mais aussi de droit, de mvthologie, de grammaire, de versification ct sur- tout d’histoire. Le “pére” de la littérature histori- que islandaise est le prétre Ari Thor- gilsson, dit le Savant (1067 -1148). Une oeuvre ]jeul lui étre attribuée avec certitude: l’Islendingabok”, ra- pide histoire de l’lslande depuis les origines. Ari s’intéresse particuliére- ment aux “forces collectives” qui ont influencé la vie de la nation: les institutions, les lois, la religion; assez succinct, et soucieux avant tout d’exactitude historique, il s’a- dresse davantage á la raison qu’aux sentiments. II est aussi, du moins pour une partie, l’auteur probable du “Landnamabok”, oii sont énumé- rés les premiers colonisateurs du pays, avec l’indication des lieux oii ils se sont établis et la liste de leurs descendants: c’esl une oeuvre unique et passionnante dans son genre; les rédactions que nous en possédons datent toutes de la fin du 13° siécle De l’époque postérieure á celle d’Ari, il nous reste un grand nombre d’oeuvres historiques appelées “sa- gas” de caractéres trés divers. Certai-

x

Islande-France

Beinir tenglar

Ef þú vilt tengja á þennan titil, vinsamlegast notaðu þessa tengla:

Tengja á þennan titil: Islande-France
https://timarit.is/publication/1955

Tengja á þetta tölublað:

Tengja á þessa síðu:

Tengja á þessa grein:

Vinsamlegast ekki tengja beint á myndir eða PDF skjöl á Tímarit.is þar sem slíkar slóðir geta breyst án fyrirvara. Notið slóðirnar hér fyrir ofan til að tengja á vefinn.