Islande-France - 01.11.1947, Blaðsíða 29

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ISLANDE - FRANCE 27 explications; le beau-pére savait mieux la géographie que le gendre. II promit de faire une enquéte et I’entretien fut clos. Ce voyage a Joinville m’avait beaucoiq) amusée et, de retour á Nogent, j’étais de bien meilleure humeur qu'au départ. L’affaire devenue pour ainsi dn’e officielle, je me sentais libre de tout raconter dans une lettre á M. Littré. II répondit tout de suite que de Bagnéres de Bigorre il ne pouvait rien pour moi et qu’il regrettait quc ses amis de Paris fussent en vacan- ces; mais il avait écrit á une certaine Madame Laurent, la femme d’un ancien préfet mai'itime de Cher- bourg, cn lui demandant conseil. Une scmaine s’écoula sans rien apporter de nouveau. Un beau jour Madame Lecocq partit en vacances; je m’offris á l’accompagner á la gare; elle accepta. En route, elle me dit qu’elle m’aimait bien, qu’elle allait revenir et qu’elle m’écrirait. Je ne l’ai jamais revue et elle ne m’écrivit pas. Je devais apprendre jjrcsque aussitót que c’était bien elle qui m’avait volée. La pauvre femme, me confia une voisine qui était la cousine de Madame Paris, se trouvait dans une pénible situation financié- re; elle avait des dettes chez un certain nombre de commergants: or elle venait de régler tous ses créan- ciers les jours précédents, et en or par dessus le marché.... J’étais fixée; le soir méme, j’écrivis á M. Littré pour lui dire que je ne voulais pas passer l’hiver á l’Ecole Maintenon et je lui demandai de prier Madame Laupent de m’aidei’, en lui disant que j’étais trés adroite de mes mains et que je voudrais bien pouvoir gagner un peu d’argent pour ne pas étre obligée de raconter á mon pére ce qui m’était arrivé. La réponse arriva promptement; il me disait d’étre patiente, que Mada- me Laurent arriverait dc Vichy le premier septembre et qu’elle avait promis de s’occuper de moi aussitót. Je me mis á étudier le plan de Paris; je savais qu’elle demeurait prés du j)arc Monceau, et la premiére fois que j’allai á Paris, je me dirigeai directement vers ce joli parc que depuis j’ai tant aimé. Madame Laurent tint parole, et, le deux septembre, je regus une trés aimable lettre d’elle dans laquelle elle m’invitait á venir déjeuner le lendemain. J’étais un peu émue lorsque je me présentai dans l’ap- partement som])tueux des Laurent. Nous étions quatre á table, car ils avaient un fils de vingt quatre ans qui, á cette époque, était le secrétaire du Président du Conseil Waldeck- Rousseau. Tous les trois s’indigné- rent de ce qui m’était arrivé. Mada- me Laurent était une jolie femme, élégante, et je fus bien touchée de sa bonté pour moi. Lorsque les mes- sieurs nous eurent quittées, elle com- menea á s’inquiéter de mon proche avenir; mon émotion était telle que je commeneai á pleurer. Elle me dit cpie malheureusement elle ne disposait d’aucune chambre, mais que, dans deux ou trois jours, son mari allait partir pour Bordeaux ou il comptait rester une cjuinzaine de jours: si ,je voulais vepir passei’

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