Islande-France


Islande-France - 01.11.1947, Qupperneq 10

Islande-France - 01.11.1947, Qupperneq 10
8 ISLANDE- FRANCE APERCU SUIt LA LITTERATURE ISIWRXISE CLASSIQUE par le Dr. Einar Ól. Sveinsson, Professeur á l’Université de Reykjavik | ’ISLANDE fut ^ colonisée vers la fin du neuviéme siécle et au début du dixiéme. — Les colonisateurs étai- ent en général d'- origine nordique, et la plupart dc descendance norvé gienne, mais beauconp connaissaient bien l’Enrope occidentale; quelques- uns avaient passé plusieurs années dans les íles britanniques et ame- naient avec eux des gens d’origine irlandaise Paysans venus directement des étroites vallées de la Scandinavie cl attachés á leui’s coutumes ancestra- les, Vikings arrogants et ambiticux dont la mer, qu’ils avaient sillon- née dans tous les sens, était depuis comprend pas moins de deux cent mille mots environ, qu’il est d’une pureté presque inégalée puisqu’il a conservé á peu prés 57% des racines primitives indo-européennes (il n’est sur ce point dépassé que par l’an- cien grec); il ne compte d’ailleurs aujourd’hui que trois mille mots d’emprunt. La langue islandaise pré- sente ainsi un caractére d’ancienneté et de noblesse et fournit plus de connaissances que la plupart des au- tres langues d’origine indo-européen- ne sur la vie et la pensée de nos lointains ancétres. Pour cette raison, elle devrait étre enseignée dans tou- tes les universités oú l’on s’occiqie de grammaire comparée. Outre le vocabulaire, l’islandais a conservé les anciennes déclinaisons et conjugaisons, avec leurs cas et leurs temps; sur cent trente suffixes, cent vingt cinq environ datent de l’époque indo-européenne. La langue est ainsi d’une grande transparence, c’est á dire qu’elle se préte mieux que les langues apparentées á l’étudc du sens premier et de la composi- tion des mots. Ce caractére primitif fait que l’évolution, la modification normale de l’islandais, surtout pour ce qui est de la création de néologis- mes et de l’emploi de mots d’em- prunt, est trés lente, et que les mots abstraits y sont moins nombreux que dans beaucoup d’autres langues. Dans un pays ou á peu prés un habitarft sur deux est capable de faire des vers selon les lois d’une métrique fort ancienne, la poésie est devenue un art qui a assuré la con- tinuité de la langue et maintenu les liens qui la rattachent á la vieille civilisation nationale. Tout commc la prose d’ailleurs, cette poésie tend, depuis plusieurs décades, vers des formes plus chátiées: un choix plus artistique des mots, une recherchc plus poussée du rythme et de l’har- monie, Alexander Johannesson.

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