Bibliotheca Arnamagnæana - 01.06.1999, Blaðsíða 81
IV “Normal science” - after Grimm
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poetry.” This transition from epic recital to dramatic dialogue is charac-
teristic of all literature which has developed independently of foreign lit-
erature, Bergmann maintained, finding evidence in Indian, Greek and
Roman literature. “It is, besides, in keeping with nature that drama
should rise out of the epopee, from which it differs much less in its basis
than in its form.”35
A conception comparable to that of Grimm lies behind a short survey
in the introduction to Arvid Afzelius’s Swedish Edda translation, where
Eddie history is seen in terms of the immigration theory: Vgluspå, Hava-
mål, Vajprudnismdl, Grimnismal, Hrafnagaldr Odins and Baldrs drau-
mar are the purest sources of the old myths, revealing an oriental,
“Odinic” origin, which explains the contacts between Nordic and Indian
mythology. Ski'rnismål, Alvissmål, Prymskvida and Hymiskvida have a
later, Nordic origin, while Hårbardsljod and Lokasenna, bearing the
stamp of the bad taste of their epoch (“stampeln af sin tids osmak”), are
to be regarded as the apocryphal songs of the Edda.36
35 “Si d’un coté il y a de grands rapports de ressemblance entre les poémes Voluspå, Vaf-
thrudnismål et Lokasenna, en ce que tous les trois appartiennent au méme genre de poésie
épique, on remarque d’un autre coté une différence sensible entre eux, dans la forme ou la
maniére dont les sujets y sont mis en scene. Ainsi, dans Voluspå, c’est le récit épique ou la
narration qui domine presque exelusivement; dans Vafthrudnismål, au contraire, il y a déjå
une tendance prononcée å remplacer la narration par le dialogue; enfin, dans Lokasenna, le
dialogue se trouve établi du commencement jusqu’å la fin du poéme, non-seulement entre
deux personnes, mais encore entre plusieurs interlocuteurs. Ainsi nous voyons la poésie
épique prendre dans Vafthrudnismål et Lokasenna la forme de la poésie dramatique. - Ce
phénoméne remarquable de la transition du récit épique au dialogue dramatique ne doit
pas nous surprendre dans la littérature scandinave, puisque nous le remarquons également
dans toute littérature qui s’est formée et développée indépendamment de toute influence
étrangére. Chez les Hindous comme chez les Grecs, nous voyons le drame naitre du récit
et se former presque å la suite de l’épopée. Si å Rome les poétes dramatiques précédent les
poétes épiques, c’est que la littérature romaine ne s’est pas développée par elle-méme. [...]
Il est d’ailleurs conforme å la nature que le drame naisse de l’épopée dont il differe bien
moins par le fond que par la forme. [...] Cette transition du récit au dialogue se montre [...]
clairement dans nos deux poémes Vafthrudnismål et Lokasenna. Dans le premier, il n’y a
qu’une seule strophe, la cinquiéme, qui nous avertisse que c’est le poéte qui parle; tout le
reste du poéme est un dialogue entre les personnages mis en scene. Dans Lokasenna, tout
est dialogué du commencement jusque å la fin; seulement les interlocuteurs sont annoncés
comme dans l’épopée indienne, par les mots: un tel a dif, et encore ses mots paraissent-ils
étre une interpolation faite par l’auteur du recueil ou par quelque copiste” (Bergmann
1838: 21-23). Cf. the translation by Pfeiffer 1852: 288-89.
36 Afzelius 1818b. preface. Notwithstanding some minor differences in the details, the
same scheme occurs in his edition of Rask’s Edda (Afzelius 1818a, preface).