Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1940, Blaðsíða 35
LA CONFÉRENCE DE CARLSTAD
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temps ne pourraient étre conservées ni de nouvelles construites,
l’autre que le droit qu’avaient actuellement les Lapons suédois
de mener paítre tous les ans leurs rennes au delá de la frontiére
de la Norvége serait formellement reconnu á l’avenir. Le memo-
randum formulait encore deux autres sujets á traiter, á savoir le
trafic de transit et les cours d’eau communs.
Michelsen demanda une précision de la demande relative aux
fortifications. Lundeberg répondit que le Riksdag suédois avait
envisagé une zone qui, du coté norvégien, partant des fortifica-
tions de Kongsvinger s’étendrait vers le sud en longeant la fron-
tiére jusqu’aux fortifications de Frederiksten.
Michelsen déclara que, sans entrer ce jour-lá dans le détail de
cette question, il tenait á faire remarquer tout de suite que comme
la résolution du Riksdag suédois parlait de fortifications con-
struites dans les derniers temps, l’opinion publique norvégienne
devait croire qu’il ne saurait étre question ni de Kongsvinger ni
de Frederiksten, forteresses qui étaient riches en vieilles traditions
historiques. Il serait trés pénible aux Norvégiens de devoir ac-
cepter leur démolition.
Le lendemain ier septembre, commencérent les négociations de
fond au sujet de la question des fortifications. Michelsen donna
lecture d’un memorandum qui exposait la situation des différentes
places, la date de leur construction et leur armement. II insistait
sur le fait que les fortifications étaient constituées par une ligne
double, á savoir une ligne extérieure á l’est du Glommen, et une
ligne intérieure á l’ouest du méme fleuve. Kongsvinger faisait
partie de la ligne intérieure; ce n’était pas une place frontiére,
mais elle était élevée pour couvrir les communications entre la
partie de la Norvége au sud des « fjells » et la partie au nord.
C’était aussi un nœud ferroviaire d’importance. C’était une vieille
forteresse construite dés le XVII6 siécle.
La ligne extérieure comprenait 1) la forteresse d’örje et la
redoute voisine de Kroksund, 2) la forteresse de Dingsrud, et
3) la forteresse de Frederiksten. örje et Dingsrud étaient élevées
á une époque récente. La forteresse principale de Frederiksten
était vieille, le premier ouvrage datant du XVI Ie siécle. Par la
suite elle avait été agrandie. Elle était complétée par deux vieux
forts, Gyldenlöve et Overbjerget. A une époque récente, on avait
elevé deux nouveaux forts, Veden et Hjelmenkollen, dont le
dernier á proximité de la frontiére. La forteresse de Frederiksten
avait été assiégée á plusieurs reprises par les Suédois, qui toutefois