Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1940, Síða 46
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LE NORD
de fait par les Lapons jusqu’á présent fut conservé á l’avenir et
que les questions s’y rapportant fussent réglées sans arbitrage.
On avait, du cóté suédois, voulu montrer aux Lapons qu’on n’en-
tendait pas dissoudre l’union sans reconnaítre que nous avions des
obligations envers cette population nomade; c’est pourquoi nous
tenions á régler le différend qui était né pendant l’union.
Aprés de nouvelles interventions, le débat sur la question des
Lapons fut terminé en premiére lecture.
Le lundi 4 septembre, on aborda la discussion des questions
relatives au transit. Lundeberg donna lecture d’un memorandum
sur le contenu d’un projet de convention élaboré par les Suédois.
On l’étudia point par point. La discussion des différents prob-
lémes avait surtout pour fin de préciser les dispositions en-
visagées. II n’y eut pas de divergence de vues sur les principes,
mais sur la durée de la validité de la convention. On soutenait
du cóté suédois que, puisque le projet comprenait des régles géné-
rales d’égalité réciproque, il n’y avait pas de risque á conclure
une convention á perpétuité. Du cóté norvégien on était d’avis
qu’on courait pourtant un certain risque du fait qu’on ne pouvait
pas prévoir l’influence de changements éventuels des conditions;
aussi serait-il plus pratique de conclure le traité pour un temps
limité.
A l’occasion de la discussion d’une clause d’arbitrage contenue
dans le projet, Michelsen demanda si on s’opposerait du cóté
suédois á l’idée de conclure un traité général d’arbitrage. Comme
les Suédois declarérent qu’ils n’y voyaient pas d’inconvénients,
un débat prolongé s’engagea sur la forme la mieux appropriée et
le contenu d’un tel traité. On finit par décider que Hammarskjöld
et Lövland étudieraient le sujet en commun et qu’ils prépareraient,
le cas échéant, un projet de traité.
Le mardi 5 septembre, on traita le projet élaboré par les Sué-
dois de dispositions relatives aux cours d’eau communs. La dis-
cussion fut assez bréve, les Norvégiens n’ayant aucune objection
á faire. La séance fut levée au bout d’une heure, et il fut décidé
que pendant le reste de la journée, Hammarskjöld et Lövland
étudieraient ensemble la question de l’arbitrage.
Le mercredi 6 septembre, á l’ouverture de la séance, Hammar-
skjöld exposa les résultats de sa collaboration avec Lövland au
sujet de la question de l’arbitrage. Ils étaient en général d’accord
quant aux principes. Sur quelques points, cependant, ils différaient
d’opinion. Hammarskjöld était d’avis que les questions affec-