Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1940, Blaðsíða 52
48
LE NORD
que nous avons faite n’était pas inspirée par de la méfiance á
l’égard de nos collégues norvégiens.
Les délégués suédois ne voient pas d’inconvénients a ce que
la réunion sera renvoyée a mercredi prochain ».
Aprés de nouveaux échanges de vues, la séance fut levée.
Dans la soirée, je remis á la délégation norvégienne un projet
de réglement de la question des Lapons. Il contenait deux alter-
natives dont l’une était de reconnaítre de part et d’autre pour des
raisons d’humanité que les Lapons exerceraient á l’avenir leur
droit de páturage dans la mesure ou ils le pratiquaient de fait ac-
tuellement. Je lus la proposition á la délégation norvégienne, puis
il y eut une discussion. J’interprétais comme un bon signe que les
Norvégiens paraissaient vouloir soumettre l’alternative mention-
née á un examen attentif.
On annonfa que Urbye était en train de mettre au point la
proposition norvégienne relative á la question des Lapons, et on
me demanda de la communiquer á la délégation suédoise, ce qui
fut fait.
Dans la soirée du 7 septembre, la délégation suédoise partit
pour Stockholm. Au cours des journées du 8 au 12, le Conseil
d’État suédois tint plusieurs séances. Les premiers jours on s’oc-
cupa surtout de la question des fortifications. Ce fut le dimanche
au soir seulement qu’on aborda l’affaire des Lapons. Je fus convo-
qué á la séance du Conseil d’État pour rapporter cette question.
J’exposai l’historique qu’on avait fait du cóté norvégien de l’ad-
jonction du codicille, le mémoire de Gjelsvik, maítre de confé-
rences norvégien, sur le fondement international de la révocabilité
du codicille et, enfin, ma propre maniére de voir quant á la ques-
tion du droit international. Le Conseil était d’avis qu’on ne cour-
rait aucun risque á soumettre á un arbitrage la question de la
révocabilité du codicille, mais que la Suéde devait tout de méme
maintenir son point de vue et exiger la reconnaissance du droit
de páturage.
Le lundi et le mardi on étudia les propositions faites aux Nor-
végiens au sujet du transit et des cours d’eau communs, et il fut
décidé que les Suédois maintiendraient ces propositions.
Les premiéres journées aprés la reprise des réunions des délé-
gations furent entiérement occupées par des discussions parti-
culiéres au sujet des fortifications, soit entre les deux présidents
Lundeberg et Michelsen, soit entre les deux délégations réunies