Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1940, Síða 54
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LE NORD
s’était faite en principe sur les fortifications d’aprés la ligne tracée
par la proposition de conciliation des Suédois.
Le colonel Munthe, un des experts militaires suédois, fut en
effet appelé pour l’examen des détails de la question de démoli-
tion. II ne tarda pas, cependant, á ressortir de la salle de séance,
et il raconta que l’expert norvégien, le lieutenant-colonel Bull,
avait catégoriquement refusé de collaborer avec lui. Michelsen
le lui avait demandé á plusieurs reprises, mais Bull avait déclaré
qu’il donnerait sa démission sur le champ si on voulait le forcer á
traiter la question avec Munthe.
Pendant la journée du samedi, les délégations étudiérent sé-
parément des détails de la question des fortifications, tels que
les limites de la zone neutre, les modalités de la démolition, etc.
A plusieurs reprises on fit venir les experts militaires suédois. A
ii heures du soir, on donna á la presse un communiqué disant
que l’accord était fait en principe sur la question des fortifications.
Le but de ce communiqué était de calmer le public des deux pays,
qui pendant ces journées était trés inquiet. Il avait été excité en
particulier par des bruits de toutes sortes qui ne cessaient de courir.
Le dimanche 17 septembre, il y eut deux longues séances offi-
cielles, ou l’on traita en deuxiéme lecture les questions relatives
au droit de páturage, aux cours d’eau communs, et au transit.
C’étaient principalement des questions de détail, et on finit par
se mettre d’accord.
Du 18 au 20 septembre, on ne tint pas de réunion officielle,
mais on profita du temps pour préparer les dispositions des dif-
férentes conventions. Le jeudi 21 fut consacré également en
majeure partie á ces travaux.
Dans la soirée du jeudi, il y eut une séance officielle, dans
laquelle on donna lecture des conventions concernant le páturage
des rennes et du traité général d’arbitrage, qui furent mis au point.
Dans la soirée du méme jour, commenga une nouvelle séance,
ou on discuta la question de la zone neutre. On avait décidé que,
dans la convention qui serait publiée, on stipulerait seulement que
les fortifications existantes seraient démolies et qu’« elles seraient
rendues inutilisables comme telles », mais que les dispositions qui
seraient á prendre pour les ouvrages construits derniérement se-
raient arrétées dans un accord secret á part, qui contiendrait aussi
les dispositions relatives au contróle de l’exécution. Le traité et
l’accord furent lus et mis au point.
Le samedi 23 septembre on tint les séances finales. Une intro-