Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1940, Page 218
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LE NORD
un ethnographe danois, M. C. G. Feilberg, a fait des recherches
ethnographiques, également avec l’aide financiére de la maison
« Kampsax » et de la Fondation Carlsberg.
En 1936 le gouryernement iranien a chargé M. Harald Bleg-
vad, docteur és sciences et directeur de la station biologique da-
noise, de faire des recherches dans le golfe iranien en vue d’ex-
plorer les possibilités d’une péche moderne. A cette fin le gou-
vernement de Téhéran acheta un bateau pécheur danois qui fut
mis á la disposition de M. Blegvad pour les recherches de péche á
effectuer dans le golfe. Le gouvernement iranien et M. Blegvad
permirent á quelques hommes de science danois de prendre part
aux travaux en question. La maison « Kampsax » et la Fondation
Carlsberg donnérent une nouvelle preuve de leur bienveillance en
accordant á M. K. Jessen, professeur de botanique á l’université
de Copenhague, et á l’auteur de cet article une subvention gráce
á laquelle on a pu envoyer, en 1937, en Iran trois jeunes hommes
de science danois dont deux zoologistes, Mrs. G. Thorson et E. W.
Kaiser, et un botaniste, M. Koie. Le plan des recherches projetées
était le suivant. Les trois hommes de science devraient rencontrer
M. Blegvad á Bouchire et le suivre pendant ses expéditions dans le
golfe iranien jusqu’au commencement du printemps. Les táches
principales qui leur incombaient étaient au nombre de quatre.
Premiérement une série de déterminations de métabolisme chez
un certain nombre d’invertébrés marins, surtout les lamelli-
branches. Des recherches analogues avaient été faites précédem-
ment par des zoologistes danois dans la Méditerranée ainsi que
dans les eaux danoises et au Groenland. On s’était proposé d’entre-
prendre des recherches similaires dans le golfe iranien afin de com-
parer les résultats obtenus ailleurs. On réussit aussi á déterminer
le métabolisme chez un nombre d’espéces de lamellibranches vi-
vant au golfe iranien. On sait que ce golfe est une des mers des
plus chaudes, et il devait donc étre d’un grand intérét d’examiner
le métabolisme chez les lamellibranches dans ces eaux comparé
aux espéces arctiques. L’hypothése suivant laquelle le métabolisme
devrait étre relativement trés bas chez les animaux des mers
chaudes semble avoir été confirmée par les recherches dont il
s’agit.
La seconde táche comprenait des études quantitatives de la
faune des fonds marins. De telles études faites moyennant la dra-
gue dite de Petersen ont été poursuivies sur une grande échelle
tant dans les eaux danoises que dans les mers de l’Europe du Nord