Le Pourquoi pas - 2012, Page 26
La théorie selon laquelle la
population islandaise est
quasi homogène ne serait
qu’un leurre. Une vue de
l’esprit. De fait les Vikings
norvégiens, qui appa-
reillaient à destination de
l’Islande, faisaient un petit
détour par l’Irlande, les îles
Orcades et Shetland en vue
de remplir leurs drakkars
d’une main-d’oeuvre bon
marchée, les esclaves celtes.
Il suffit de se promener dans
Reykjavík pour s’apercevoir
que les longs descendants des
blonds vikings sont minori-
taires, en revanche les bruns
d’origine celtique y sont
légion. L’île, perdue dans
les brumes septentrionales,
a sans doute été coupée du
monde extérieur pendant
des siècles, mais n’en a pas
moins continué a jouer un
rôle de relais sur le parcours
Europe-Amérique.
Une étude scientifique, réali-
sée en 2010 par le CSIC ( Cen-
tre de recherches scientifiques
espagnol ), révèle qu’il y a plus
de 1000 ans une femme améri-
ndienne a débarqué en Islande.
Les analyses pratiquées sur un
échantillonnage de 80 person-
nes du sud de l’Islande, prov-
enant de 4 familles, dévoilent
qu’elles ont dans leur ADN
un passé génétique présentant
des similitudes avec les Amé-
rindiens. Cette femme, selon
l’explication la plus plausi-
ble, aurait été enlevée par les
Vikings à Terre-Neuve, puis
embarquée de force sur un de
leurs drakkars. D’autre part
des textes déjà anciens évo-
quent l’incursion de pirates
arabes dans un village de pê-
cheurs islandais. Aussi isolés
étaient-ils,les habitants de l’île
entrenaient néanmoins con-
tre vents et marées, souvent à
leurs dépens, des relations avec
les peuples des contrées envi-
ronnantes ou lointaines. C’est
ainsi que les marins français
venus de Bretagne ou du Pas-
de-Calais étaient au XIX ème
siècle jusqu’à 6000 à pêcher la
morue dans les fjords islandais.
Ces dernières années, surtout
avant la crise financière en-
gendrée en 2008 par le krach
du système bancaire, les immi-
grants se pressaient aux portes
de l’Ile. En 2005, indiquent
les statistiques, 1970 Polonais
ont immigré en Islande, 560
Danois, 560 Portugais, 520
Allemands et 450 Chinois. La
communauté polonaise a pu
atteindre les 8500 et la com-
munauté lituanienne les 1500.
Ensuite on a assité à un reflux.
De nombreux Polonais sont
rentrés chez eux ou se sont
dirigés vers la Norvège. Mais
de nouveau le flux migratoire
se déverse sur les côtes islan-
daises. Dans le flot, des Asia-
tiques, qui représentent 10% de
l’immigration, mais également
des Africains qui cherchent
à obtenir le statut de réfugié
politique.
La communauté regieuse mu-
sulmane serait comprise entre
300 et 800 personnes. les chif-
fres varient selon les sources
d’information. Elle a été of-
ficiellement reconue par les
autorités de l’Etat. La commu-
nauté juive, quant à elle, n’en
est qu’à l’état embryonnaire,
mais elle comprendrait de 50
à 100 personnes originaires
des Etats-Unis, d’Europe et
d’Israël. Les bouddhistes avois-
ineraient les 650.
Par Serge Ronen
Photo: Lea Gestsdóttir Gayet
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