Islande-France


Islande-France - 01.10.1948, Qupperneq 7

Islande-France - 01.10.1948, Qupperneq 7
ISLANDE- FRANCE « ■■ H 0 de sorte qu’il í'aut n’y ajouter foi qu’avec prudence. L’antenr dis- posait cependant d’nne sonrce sure: les chants eux-mémes d’Egill. Nous pouvons aujourd’hui comparer les parties qui nous en ont été conservées avec le texte de la saga. Egill est né aux environs de 910; c’est le fils d’un colon arrivé de Norvége peu aprés l’année 890. Jeune encore il est parti, avec son frére Thorolf, ponr des expéditions lointaines. Tons deux prennent part á la bataille de Brunanburh (937) aux cótés du roi d’Angleterre, Athelstan. Thorolf est tué dans le combat. Egiil se rend alors en Nor- vége oú il épouse la veuve de son frére, fille d’un chef fortuné. Puis, aprés une absence dc douze ans, il revient en Islande. II en repart en 945 pour récupérer l’héritage de sa femme, menacé par d’autres mem- bres dc la famille qui ont l’appui du roi Erik de Norvége: de lá une profonde inimitié entre ies tleux hommes * **)). Erik qui, en 947, a perdu son tröne de Norvége, esl devenu roi de Northumbrie. C’est lá qu’Egill lui rend visite, en 948, au début de l’été probablement,* *) car cette méme année Erik devait étre *) Cette inimitié, d’aprés la saga, s’aggrave du fait que, n’ayant pu obtenir satisfaction, Egill, au cours d’une rixe, tue Rögnvaldur, fils d’Erik. **) Par liasard prétend ta saga, la tempéte ayant jeté son bateau sur les cðtes d’Angleterre; Egill retrouve Arin- björn, un ami de jeunesse et il décide de se présenter au roi, corame s’il venait solliciter son pardon. chassé du pays par le roi d’Angle- terre: mais il n’est pas nécessaire de raconter sa destinée plus longuement. Voilá ce que nous dit la saga. Egill lui-méme rapporte plus tard l’aven- ture de facjon plus sommaire dans son poéme “Arinbjarnarkvida”. II nous apprend sans jtlus: qu’il a encouru la disgráce du roi Erik; qu’il s’esl armé d’audace et qu’il lui a rendu visite á York; qu’il a récité devant lui un chant qu’il nornrne “le rachat de sa téte”; que cette oeuvre lui a valu de sauver “sa trés vilaine téte”, et qu’il a été appuyé en tout cela par son ami Arinbjörn qui soutenait sa cause et qui, courtisan du roi, essayait d’apaiser la colére de celui-ci. On a beaucoup écrit sur toute cette question. En quoi la saga et les dires d’Egill s’opposent-ils? Quelle offense Egill avait-il faite au roi? Pourquoi est-il allé le voir, etc.? Toutes ces discussions sont intéressantes á condition toutefois que les érudits ne soient pas captivés par leurs iiypothéses au point de laisser de cóté des questions plus certaines et plus importantes. Nous accorderons davantage de crédit á ce que dit de lui-méme le poéte et, á vrai dire, il dit ce qui nous importe le plus. En ce qui concerne ses démélés antérieurs avec le roi, la saga est parfois inexacte, parfois incompléte. Mais d’un coté, il est certain que les deux hommes étaient ennemis jurés; d’un autre cóté, s’il est difficile d’en donner une explication nette, il est tout aussi certain du moins qu’Egill est allé trouver Erik au péril de sa

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