Islande-France - 01.10.1948, Síða 18
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ISLANDE - FRANCE
Poiu' calmer mon tourment,
je l’attends tout en larmes,
sous le vent et la pluie.
Mais il l’ignore. —
C’est la nuit.
Si j’attends, égarée,
désolée á mort,
sous les murmures tristes
d’un orme. Alors, —
peut-étre viendra-t-il ?
NUIT BLANCHE
O coeur lourd soupirant
dans la nuit monotone,
prononce ta douleur!
Pále souvenance,
ancienne mélodie
que souléve en la nuit
une pluie,
une pluie monotone.
Macabre énigme,
combien déjá de songes
n’as-tu pas étouffés!
Et ceux qui savent
échapper á ta prise,
ne savent qu’hésiter
un moment énm
pour entonner encore
cette ancienne mélodie
que souléve en la nuit
une pluie,
une pluie monotone.
PRIÉRE
Ave, Mater,
mére supréme!
Aide les éprouvés,
soulage leurs souffrances!
Rends aux enfants
santé et sauvegarde.
Réchauffe les frileuses
perdrix de neige.
Donne la verdure suave
á l’herbe, au feuillage;
á la fleur, l’aróme riche,
au fruit, la saveur,
au grain, la croissance,
l’espérance spontanée;
au bétail, l’abri,
quand il tarde
et rumine.
Eveille chez I’homme
et chez la femme
la tendresse,
(pi’ils s’inclinent,
se dévouent!
() Santissima Madonna,
mére tendre et sublime!
Que la vie se prononce
á ton gré, par ta gráce!
AVE STELLA
Astre lucide,
qui te reflétes au loin
dans l’océan nocturne, —
entrevois-tu la recherche
éjíuisée de nos réves
poursuivis d’innomhrables
oiseaux de chagrin?