Islande-France - 01.10.1948, Blaðsíða 36
34
ISLANDE - FRANCE
|Tne Belle Manife§itatioii <rAmiti<;
F r a n co- 8 s i a n <1 a i se
¥E 10 MAI 1948, á l’occasion du
dixiéme anniversaire de son
arrivée en Islande, S. E. Monsieur
Henri Voillery, Ministre de France
á Reykjavik, se voyait élevé par le
gouvernement islandais á la dignité
de Grand-Croix avec étoile de
l’Ordre National du Faucon.
Les autorités qui lui ont décerné
cette haute marque d’estime ont tenu
á rendre ainsi hommage á l’homme
qui toujours — et souvent au milieu
(ie circonstances difficiles — a su,
gráce á sa compétence et á ses
qualités naturelles, gagner la con-
fiance et l’amitié de tous ceux avec
qui ses fontions le mettaient en rap-
port.
Arrivé chez nous comme consul
en 1938, Monsieur Voillery devait y
devenir par la suite successivement
Représentant du Général de Gaulle,
Délégué du Comité National Fran-
yais, puis du Comité Fi’antjais de
la Libération nationale, et enfin du
Gouvernement provisoire de la Ré-
publique Frangaise.
Quand la France et l’Islande
décidérent, en 1946, d’élever leurs
représentations diplomatiques au
rang de Légations, nul ne sembla
plus désigné que lui pour devenir le
premier ministre de France á Reykja-
vik, et c’est avec joie que nous le
vímes rester parmi nous.
L’opinion a été unanime dans le
pays pour accueillir avec une grande
satisfactionl’annonce de la distinction
accordée au ministre de France. Cette
satisfaction s’est manifestée dans les
nombreux témoignages personnels
de sympathie qui ont afflué á la
Légation de France ainsi que dans
des arlicles de presse particuliérement
chaleureux. Le “Morgunhladid” du
9 Mai, aprés avoir retracé la carriére
de M. Voillery, analysait les résultats
de son action fructueuse en Islande
et soulignait, entre autres, la progres-
sion constante des échanges com-
merciaux et culturels. L’Althydu-
bladid du méme jour exprimait une
opinion seml)lahle en faisant remar-
quer en quelle estime les Islandais
liennent le ministre de France et sa
famille “dont la maison est vite
devenue fameuse pour son liospitalité
et une générosité particuliére”. Dans
“Thjodviljinn” du 20 Mai on lisait:
“Voici dix ans quc M. Voillery est
ici: nous espérons que personne n’a
commis la sottise de lui envoyer un
télégramme de condoléances pour
son long exil prés du cercle polaire
arctique: M. Voillery demeure ici
volontiers et nous espérons jouir le
plus longtemps possihle de ses talents
et de ses qualités”.
L’Alliance Franyaise d’Islande, qui
doit tant au Ministre de France et
á Madame Voillery, avait á coeur de
leur marquer d’une facon éclatante
sa joie et sa reconnaissance. Elle le
fit au cours d’un hanquet qu’elle