Islande-France - 01.10.1948, Síða 4

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ISLANDE - FRANCE
DEFINITION DE LA
FRANCE
par Cjemiaine ^JCetferion.
et peut-étre qu’on ne sail bien une
chose en Europe que lorsque les
Franyais l’ont expliquée”, prétend
Joseph de Maistre.
Parmi les témoignages étrangers,
Goethe, qui aimait notrc langue,
trouve la France “la seule église hien
disante”, cependant que Frédéric de
Dans un livre “Déi'initions de la
France”, paru en 1941, M. Lucien
Maury, professeur en Sorhonne, avait
rassemblé des textes émanant d’hom-
mes d’Etat, d’écrivains célébres,
d’artistes frant-ais ou étrangers, qui,
tous, avaient essayé de fixer les
signes les plus caractéristiques de
notre pays. Justes ou injustes, pro-
fondes ou superficielles, ees défini-
tions qui, tantót, nous accahlent
d’inconséquence, de frivolité, et tan-
tót, nous chargent des vertus les plus
surhumaines, ces définitions plus ou
moins équitahles, dis-je, nous ap-
portaient, au moment ou se jouaient
nos destinées, une vision de la France
diverse et réconfortante.
Pour les éthnologues, la France se
présente comme une synthése de
l’Europe. Tous les types ethniques
s’y trouvent réunis, et c’est peut-étre
ú ces richesses anthropologiques que
la France doit son génie multiforme.
,,La France est un pays de clarté,
Prusse reconnait en nous la “seule
nation capable de trouver dans l’in-
fortune une source de plaisir et de
gaité”.
Le capitaine Prospére Calonne, du
Grand-Duché de Milan, qui, sans
doute avait traversé le Périgord,
comparait la France á une oie grasse
“et que tant plus on la plumait, tant
plus la plume lui revenait”.
“La littérature universelle abonde
en définitions de la France, annon-
§ait M. Lucien Maury dans sa
préface, car aucun pays n’a suscité
dans tout l’univers de plus ardentes
passions”.
France mystérieuse, multiple, in-
définissable, dont la diversité et la
profondeur s’expliquent par la
diversité de ses climats, par la
profondeur de sa race paysanne . . .
autant dire par la province... .
Qui dira jamais assez la richesse
spirituelle des provinces fran^aises ?
Pour la plupart de nos amis de