Islande-France - 01.10.1948, Síða 17
(
ISLANDE- FRANCE
15
UN POÉTE ISLANDAIS DE LANGUE FRAN^AISE:
KARL EINARSSON DUNGANON
|/ARL Einars-
” son Dunga-
non est né le
B mai 1H97, a
Seydisfjord (Is-
lande). Comme
tout hon Islan-
dais, il peut re-
tracer sa ligne
k. e. dunganon généalogique
jusqu’aux temps lointains de la Saga,
les branches latérales s’étendant á
l’Irlande et á la Normandie. On y
retrouve les premiers souverains
nordiques, des navigateurs, des pay-
sans, des orfévres, des prétres, des
savants, la premiére noblesse islan-
daise, et, ce qu’on n’évitera pas en
Islande, des poétes, ainsi Snorri, I’
auteur de la célébre saga d’Egill
Skallagrímsson.
En dehors de la poésie sublime des
Eddas et des Sagas, la langue is-
landaise a créé une poésie raffinée
soumise á des régles trés strictes et
presque intraduisible.
Karl Einarsson Dunganon qui a
séjourné en Belgique, en France et
en Espagne, a donc eu l’idée de
choisir pour s’exprimer une langue
d’audience plus vaste et il a opté
pour le franqais qu’il posséde d’ail-
leurs parfaitement.
II a bien voulu nous autoriser á
publier quelques poémes inédits qui
dénotent chez lui une inspiration
originale ainsi qu’une profonde
sonorité harmonieuse.
L’ATTENTE
Sous la lente neige,
au pied de l’arbre nu,
jc l’atends tout en larmes,
— II ne le savait pas.
En cueillant la primevére,
je l’attendais encor,
éperdue de douleur.
— II ne le savait pas.
(l’existence). Hins vegar hafa þeir
fengið sér hressingu í Café cle. Flore,
bældstöðvum hinnar nýju heim-
speki, hafa lesið skáldsögur meist-
arans“ (,,Maítre“) eða verið við-
staddir sýningar á leikritum lians.
En þeir hinir sömu munu flögra
á braut eins og fiðrildi í leit að
nýrri tizkubólu jafnskjótt og hin
fyrri hefur lifað sitt fegursta. Sér-
fræðingunum mun þá veitast auð-
v'eldar að vega hið raunverulega
gildi þessarar liugsanastefnu, sem
vér fáiun nú ekki höndlað til fulls,
með því að hvorlci grundvöllur
hennar er Ijós né hún sjálf full-
mótuð.