Islande-France


Islande-France - 01.10.1948, Qupperneq 44

Islande-France - 01.10.1948, Qupperneq 44
42 ISLANDE - FRANCE ques années plus tót, ce qui avait, d’ailleurs, nettement amélioré l’ad- ministration de la Justice. On demande le rétal)lissement de ce Parlement comme Assemblée consul- tative. En 1840, les Islandais obtien- nent satisfaction et la nouvelle assemblée, reconstituée, se réunit á Reykjavik. A la suite de la révolution de 1848, nouveaux événements importants: le í'oi deDanemark doit faire á ses sujets des conccssions dahs la direction des affaires de l’Etat: c’est la fin du pouvoir absolu et les Islandais en profitent pour demander que l’on reconnaisse á leur Parlement un pouvoir législatif réel et pour ob- tenir ainsi une autonomie accrue dans leurs affaires intérieures. Jon Sigurdsson (1811—1879) prend la téte du mouvement. Mais la lutte est dure á mener, car les Danois ne pensent pas pouvoir faire dc con- cessions aux Islandais sans étre obligés, par contre-coup, d’affaiblir leur ])osition dans les duchés de Schleswig-Holstein, auxquels ils ont toujours refusé d’accorder une au- tonomie analogue. Aussi les Islandais n’obtiennent-ils que des droits poli- tiques trés restreints, qu’ils refusent, d’ailleurs, á l’instigation de Jon Sigurdsson. Tous les pourparlers sont rompus en 1851. Si, dans les années qui vont suivre, certaines améliorations seront ol)- tenues, la disparition du monopole, par exemple, en 1854, il faudra at- tendre 1874 pour voir évoluer quelque peu la situation politique. Cette année-lá, á l’occasion de la commémoration du millénaire de la colonisation de l’Islande, le roi Christian IX accorde au pays une constitution, qui donne au Parlement les pleins pouvoirs législatifs, con- stitution considérée, á maints égards, comme non satisfaisante, puisque la lutte se poursuit sous la direction des continuateurs de Jon Sigurdsson. En 1903, nouvelle étape, avec l’oc- troi d’unc autonomie accrue; mais ce n’est toujours pas l’indépendance compléte et la séparation d’avec le Danemark que les nationalistes is- landais exigent. Durant tout ce temps, et surtout pendant les dix derniéres du siécle, l’économie islandaise a commencé á se ranimer. Les changements s’effectuent, cependant, lentemenl. Le nouveau governement autoch- tone de 1903 á recju le pays en trés mauvais état: pas de routes carros- sables, pas de ])onts, pas de com- munications télégraphiques ou télé- ])l)oniques extérieures et intérieures, . . L’agriculture n’a pas évolué de- puis des siécles; la péche est, certes, en progrés, mais elle ne dispose que de quelques bateaux pontés, bien loin d’étre adaptés á la technique moderne. Bref, la situation matérielle de la nation accuse un énonne retard. De 1903 á 1918, des transformations importantcs vont intervenir: c’est l’apparition des premiers bateaux á moteur, des premiers chalutiers; c’est la création, en 1914, dc la com- pagnie de navigation “Eimskipafélag Islands”; c’est la construction dc nombreux phares, l’aménagement d’un certain nombre de ports. l’in-

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