Gripla - 20.12.2018, Síða 119
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[source].29 Depuis la seconde moitié du xviie siècle, avec la publication
de l’ouvrage intitulé Norlandz Chrönika och Beskriffning30 jusqu’à la fin
du xxe siècle,31 l’ensemble des traducteurs suédois de la Heimskringla32
ont en effet rendu le texte norrois de la même manière (ou peu s’en faut)
qu’Emil olson dans la citation donnée ci-dessus: i en källa på Mulatinget
[dans une source à l’assemblée de Mula].33 Et il en a été de même de la
plupart des historiens et des philologues suédois qui au fil des siècles
ont cité ou commenté le discours de Þorgnýr.34 Mais est-ce bien cette
29 Larsson („Mora sten och Mora ting,“) ne donne pas de références à l’une ou l’autre des
traductions suédoises de l’œuvre de Snorri Sturluson, mais uniquement à l’édition de la
Heimskringla par finnur Jónsson (Snorri Sturluson, Heimskringla. Nóregs konunga sǫgur,
(København: Gads forlag, 1911), 242), et il traduit le mot kelda d’abord par källa (Larsson,
„Mora sten och Mora ting,“ 291), puis par offerkälla (ibid., 295), composé qui signifie
littéralement «source sacrificielle», sans s’expliquer sur ce glissement sémantique. Dans le
résumé en anglais de l’article (ibid., 303), il est question d’une wellspring: «Snorri Sturluson
states that five kings were once drowned in a wellspring at the assembly of Mula.»
30 Norlandz Chrönika och Beskriffning … (Visingsborg: Johann Kankel, 1670), 72. Sur cette
traduction qui fut établie par l’Islandais Jón rugman et qui, selon toute vraisemblance,
fut révisée par le savant suédois olof Verelius, voir en dernier lieu Lars Wollin („Kringla
heimsins – Jordennes krets – Orbis terrarum. the translation of Snorri Sturluson’s work in
Caroline Sweden,“ Scripta Islandica 63 (2012): 99–101). L’auteur y mentionne également
deux traductions suédoises de la Heimskringla qui n’ont pas été imprimées: dans l’une
d’entre elles, le mot kelda est rendu par brunn [puits], dans l’autre il n’est pas traduit (ibid.,
125).
31 Snorri Sturluson, Nordiska kungasagor II. Olav den heliges saga, trad. Karl G. Johansson
(Stockholm: fabel bokförlag, 1992), 94.
32 Heims Kringla. Eller Snorre Sturlusons Nordländske Konunga Sagor. Sive Historiæ regum
Septentrionalium, â Snorrone Sturlonide ... éd. et trad. Johan Peringskiöld et Guðmundur
Ólafsson (Stockholm: 1697), 486; Konunga-boken eller Sagor. Yng lingarne och Norges konung-
ar intill år 1177 af Snorre Sturleson II, trad. Hans olof Hildebrand Hildebrand (Örebro: abr.
Bohlin, 1869), 83; Snorres konungasagor. Olav den heliges saga. Svensk tolkning på prosa och vers
från fornisländskan med skaldekommentar, trad. Åke ohl marks (Stockholm: forum, 1961),
67.
33 Cf. supra, 52.
34 Ainsi Dalin, Svea rikes historia, 639; Biörner, Svea rikens hävda ålder, 74; Erik Gustaf Geijer,
Svenska Folkets Historia, Första Delen. Till Gustav Vasa (Örebro: s.n., 1832), 142; Ljungberg,
Den nordiska religionen och kristendomen, 244, 246; Wessén, dans Svenska landskapslagar
III, 49–50 (dans le corps du texte, cet auteur écrivait: «Enligt en tradition från 1200-talet,
återgiven av Snorre i lagman torgnys bekanta tal till olov Skötkonung, fanns där även en
offerkälla.» [«Selon une tradition du xiiie siècle, que Snorri a reproduite dans le célèbre
discours du magistrat torgny à l’adresse d’olov Skötkonung, il y avait là également une
source sacrificielle.»] En note de bas de page, Wessén citait la traduction d’olson (Snorre
Sturlasson. Norges konungasagor II, 133), dans laquelle il est simplement question d’une källa
[source]; voir aussi Peter Hallberg, „forntidssagor om kungar och hjältar,“ Den svenska
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