Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1942, Blaðsíða 329
LA GÉNÉTIQUE MÉDICALE 317
Parmi les théoriciens de la génétique, il y a lieu de citer par
ailleurs Harry Federley, en Finlande, qui a effectué des essais
intéressants sur le croisement des papillons; l’anatomiste O. L.
Mohr, d’Oslo, le premier savant d’Europe ayant expérimenté avec
les drosophiles, utilisées avec tant de succés par les naturalistes
américains pour leurs recherches génétiques; le zoologue norvé-
gien, Kristine Bonnevie, qui par ses ingénieuses expériences em-
bryologiques sur les souris a mis en lumiére la question du mé-
canisme des génes.
Ainsi, les Pays du Nord ont fourni une contribution essen-
tielle — qu’on peut méme caractériser de fondamentale dans
certains domaines — á l’évolution de la génétique ayant eu lieu
au cours de la derniére génération, aussi bien en botanique qu’en
zoologie. C’est vers 1910 que la génétique médicale fit son ap-
parition et ici aussi les savants nordiques ont été parmi les pion-
niers.
Autrefois déjá, on s’était occupé dans une certaine mesure de
l’hérédité de différentes maladies sans cependant pouvoir établir
des systémes ou des lois bien définis. L’anthropologie qui, comme
on le sait, présente un certain rapport avec la génétique médicale,
était en plein épanouissement dans la deuxiéme moitié du siécle
dernier, mais elle est aussi cultivée de nos jours. Parmi les plus
éminents représentants de cette science, on compte justement deux
savants suédois, Anders Retzius et son fils Gustaf, tous deux pro-
fesseurs d’anatomie á l’université de Stockholm. Anders Retzius
effectua des recherches sur l’anthropologie des Lapons suédois
et son fils continua ses travaux. Il étendit ses recherches á la Fin-
lande et fit par ailleurs de vastes études craniologiques comparées.
Ces bonnes traditions dans le domaine de l’anthropologie ont été
maintenues en Suéde, notamment par l’Institut de Biologie raciale,
créé á Upsal, en 1918, sous la direction d’Herman Lundhorg. Les
études sur l’anthropologie des Lapons furent poursuivies á l’Ins-
titut, d’abord par Lundborg lui-méme, puis par son successeur
en tant que Directeur de l’Institut, Gunnar Dahlherg, en colla-
boration avec Sten Wahlund et d’autres. Les recherches portérent
peu á peu sur l’anthropologie de l’ensemble du peuple suédois,
sur laquelle il existe maintenant une série remarquable de publi-
cations richement illustrées. II n’est guére probable que l’anthro-
pologie d’un autre peuple ait été aussi complétement étudiée que
celle du peuple suédois.
Des investigations anthropologiques ont été pratiquées égale-
ment dans les autres pays nordiques. En Finlande, on peut citer