Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1942, Blaðsíða 187
NIELS BOHR
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particules á l’intérieur des atomes; comme, en plus, on poursuit
a present avec beaucoup d’ardeur des recherches sur les problémes
des atomes, mettant au premier plan á certains égards la physique
theorique, les études théoriques soulévent á tout instant la ques-
tion de la justesse des nouvelles hypothéses; pour résoudre ces
problémes, il faut constamment interroger directement la nature
par des expériences. » Le projet fut trés facilement adopté par
toutes les instances de l’université, le ministére et le Parlement,
aprés que la question du terrain eut été réglée, un groupe de parti-
culiers, dont le trésorier et promoteur était le directeur Aage Ber-
léme, ayant réuni une somme de 80 000 couronnes pour l’achat
d’un terrain rue Blegdamsvej. La construction de l’Institut de
Physique théorique de l’université de Copenhague fut commencée
au cours de l’hiver 1918—19, et l’inauguration eut lieu le 3 mars
I92i- L’Institut comprenait aussi une habitation pour Bohr. On
lui avait offert ainsi la possibilité de recevoir un grand nombre
d’éléves, théoriciens et physiciens expérimentaux, également étran-
gers, qui affluérent pendant les années suivantes; presque tous
les jeunes théoriciens de valeur ont profité pendant un temps
plus ou moins long de l’enseignement de Bohr, et c’est, pour une
grande part, de cette maniére qu’il a exercé une influence décisive
sur le développement de la physique théorique de nos jours. Le
premier éléve étranger fut le Hollandais H. A. Kramers, qui
devint le premier assistant de l’Institut et fut chargé plus tard,
comme lecteur, du cours de physique théorique élémentaire. Cette
chaire de lecteur fut créée lorsque Bohr refusa un poste trés
avantageux á l’Institut Franklin á Philadelphie. Par la suite il
devait repousser beaucoup d’autres offres de l’étranger.
Pendant ces années la théorie de Bohr avait été généralement
approuvée, et de plusieurs cótés on travaillait á la développer;
on se rendait compte qu’elle constituait un fondement sur pour
l’explication de tous les phénoménes de radiation. L’œuvre prin-
cipale de Bohr á cette époque était un vaste exposé et un développe-
ment de la théorie, comprenant entre autres choses le principe
de correspondance. Les premiére et seconde parties parurent dans
les mémoires de l’Académie Royale des Sciences et des Lettres en
1918, mais la troisiéme partie, entiérement rédigée, fut retenue
par l’auteur á cause de travaux d’autres savants; elle parut pour-
tant plus tard (en 1922) sans changements. D’ailleurs, Bohr a eu
souvent, longtemps avant qu’ils aient été publiées par d’autres
des résultats qu’il n’a pas fait paraítre, parce que ses exigences