Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1942, Qupperneq 330
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LE NORD
ainsi les mensurations anthropologiques de Kaarlo Hildén et,
parmi les ouvrages récents, les travaux si complets sur la répar-
tition des groupes sanguins en Finlande élaborés par Osvald Ren-
konen et d’autres. En Norvége, K. E. Schreiner et Halfdan Bryn,
notamment, entreprirent de vastes recherches anthropologiques
et cartographiérent la somatologie du peuple norvégien. Au Dane-
mark également, bien que moins systématiques, de vastes études
anthropologiques sur la population ont été effectuées sous la
direction de Soren Hansen, qui s’adonna aussi á des études an-
thropologiques sur la population du Groenland et des íles Féroé.
Ce n’est pas seulement la population actuelle des pays nor-
diques qui a été étudiée au point de vue anthropologique, mais
les ossements provenant des tombeaux ont aussi été mesurés, et
l’on a pu, de cette maniére, se former une image des populations
qui ont habité dans les cinq pays nordiques et au Groenland á
l’époque préhistorique. Ces travaux ont aussi donné lieu á des
études présentant un intérét médical particulier, du fait qu’on
a examiné sur ces vieux squelettes quelques-unes des maladies qui
autrefois jouaient un röle dans le Nord. Dans cet ordre d’idées,
on peut relever spécialement les études du Danois Kristen Isager
et du Suédois Einar Sjövall sur les fouilles des tombeaux moyen-
ágeux.
Au cours de ce siécle, on peut citer les recherches anthropolo-
giques entreprises á l’aide de méthodes modernes qui présentent
un intérét génétique spécial, notamment les études faites au Dane-
mark par Oluf Thomsen et ses nombreux collaborateurs sur les
caractéres des groupes sanguins chez l’homme, et celles de Kri-
stine Bonnevie sur les lignes papillaires (évolution des empreintes
digitales) á partir des premiers stades du fœtus chez l’homme.
Lorsque la génétique théorique et expérimentale eut atteint
un certain degré de développement, on commenga dans le Nord,
comme dans les autres pays, d’utiliser ses résultats en médecine.
On avait constaté déjá á une époque reculée que certaines mal-
formations physiques, faciles á observer, héréditaires á caractére
dominant, suivaient les lois de Mendel. En examinant les peuples
bátards, comme par ex. les croisements entre blancs et Hotten-
tots ou entre blancs et négres, on avait découvert que les mémes
lois s’appliquaient aux caractéres normaux de l’homme, mais c’est
le raciologue et psychiatre suédois déjá nommé, Herman Lund-
borg, qui, le premier, a prouvé que les maladies héréditaires ré-
cessives mendéliennes existent aussi chez l’homme. Il publia en