Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1943, Blaðsíða 22
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LE NORD
lois découlent tous les principes de l’organisation de la lutte contre
la tuberculose au Danemark, organisation qui s’est montrée si effi-
cace. Voici les principes de ces lois: i. L’Etat contribuera á la
création d’hópitaux et de sanatoriums de tuberculeux pour une
certaine somme par lit. 2. L’Etat payera les trois quarts des frais
de la cure des tuberculeux. Si le malade est membre d’une caisse-
maladie, ce qui est le cas d’environ 90 % de la population, l’as-
surance couvrira le dernier quart. Si le malade n’est ni assuré,
ni á méme de payer, la commune se chargera du dernier quart.
3. Le malade sera hospitalisé tant que le médecin en chef de
l’établissement le jugera nécessaire.
De cette fa^on, un indigent atteint de tuberculose pourra étre
traité gratuitement et aussi longtemps que son état, selon l’avis
du médecin, le rendra nécessaire. A notre connaissance, le Dane-
mark est le seul pays qui posséde de telles dispositions, et il ne
fait aucun doute qu’elles ont largement contribué aux bons résul-
tats obtenus par la lutte contre la tuberculose.
Vorganisation de la lutte contre la tuberculose.
La tuberculose se manifeste sous des formes si différentes qu’on
croirait avoir affaire á des maladies n’ayant rien á voir l’une
avec l’autre. La forme la plus commune est la tuberculose pul-
monaire. C’est á elle que l’on pense généralement lorsqu’il est
question de tuberculose, et c’est aussi la plus importante quant
á sa fréquence et á sa gravité. Dans la courbe tuberculeuse d’un
pays la tuberculose pulmonaire est prépondérante. Les autres
formes de tuberculose: osseuse, rénale, scrofuleuse, sont plus bé-
nignes et différent aussi par le traitement. Mais si variées que
soient ces formes, il ne faut pourtant pas perdre de vue qu’elles
sont toutes dues au bacille tuberculeux et que nous avons toujours
affaire, tant au point de vue médical qu’au point de vue légis-
latif, á la tuberculose. La diversité des formes entraíne aussi la
diversité des établissements curatifs, La législation danoise y a
pourvu en créant des hópitaux pour les cas avancés de tuber-
culose pulmonaire, des sanatoriums pour les cas bénins, des
hópitaux maritimes pour les cas ressortissant á la chirurgie, des
sanatoriums maritimes pour les cas bénins de scrofulose _et enfin
des hospices d’incurables pour les tuberculeux pulmonaires qui,
tout en n’ayant plus rien á espérer des soins d’hópitaux, sont
hors d’état de se tirer d’affaire eux-mémes. Ces établissements,