Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1943, Blaðsíða 25
La LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE
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Le facteur social.
Nous avons briévement esquissé le facteur médical de l’or-
ganisation de la lutte antituberculeuse. Mais la tuberculose pré-
sente aussi un aspect social. Comme nous l’avons dit plus haut,
la tuberculose entraíne souvent l’incapacité de travail et voue par
lá un étre á la déchéance économique. Quelles sont les dispositions
que l’on a prises pour venir en aide aux sans-travail tuberculeux
et á leur famille?
Rappelons tout d’abord que la majorité des Danois font partie
d’une caisse-maladie. Pour y étre admis il ne faut pas que le
revenu annuel et la fortune excédent certains chiffres, mais ces
chiffres sont calculés assez largement. La caisse couvre les frais
de médecins, d’höpital et en partie de médicaments, elle verse
aussi un secours journalier. Comme mentionné plus haut, l’Etat
paye les trois quarts des frais d’höpitaux ou de sanatoriums de
tuberculeux; la caisse-maladie a donc seulement á couvrir le der-
nier quart. D’autre part, du moment qu’un tuberculeux ne peut
pas subvenir á son entretien et á celui de sa familie, il a droit,
selon la loi de la Prévoyance Sociale de 1933, dite « Réforme
Sociale », á une allocation. Ce secours est calculé de fa^on á ne
lui donner que le strict nécessaire pour subsister. Un tuberculeux
peut obtenir un supplément, néanmoins, comme il a besoin d’un
bon régime pour rester en état de combattre la maladie, ces se-
cours sont insuffisants. II peut alors s’adresser á l’Association Na-
tionale contre la Tuberculose. L’Association dispose d’un capital
d’environ un million et demi de couronnes dont les intéréts sont
destinés aux tuberculeux nécessiteux, soit pour améliorer leur con-
dition d’existence, soit pour leur faire apprendre un nouveau
métier compatible avec leur état de santé. L’assurance dite « rente
d’invalidité » indemnise tous ceux dont la capacité de travail
est réduite de deux tiers ou plus. Les tuberculeux forment le groupe
le plus important de bénéficiaires de cette assurance. Pour le
moment environ 5000 tuberculeux des deux sexes re$oivent cette
pension qui se monte á environ 1000 couronnes par an.
Au Danemark la loi n’a pas encore prévu un secours aux
tuberculeux dont la capacité de travail n’est pas réduite á l’in-
validité et qui pourtant sont incapables de trouver du travail
aux conditions normales á cause de leur faiblesse ainsi que, dans
beaucoup de cas, par suite de leur état contagieux. Le secours
á apporter á cette catégorie demeure encore un probléme tant