Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1943, Blaðsíða 24
18
LE NORD
serait souhaitable, mais pour la plupart ce souhait est encore a
réaliser. Donc, depuis longtemps déjá, le Danemark est bien pour-
vu de lits, de sanatoriums et d’höpitaux.
Ces derniéres années un nouveau facteur a été introduit dans
la lutte contre la tuberculose: le dispensaire. A l’encontre des
autres pays, le Danemark s’en était passé jusque-lá gráce au
nombre croissant de médecins, á la grande extension du systéme
de caisse-maladie et enfin parce que, au temps ou l’on n’avait
pas d’autres méthodes pour reconnaítre la maladie que l’examen
clinique par le stéthoscope pratiqué par la plupart des médecins,
le besoin d’une institution spéciale ne s’était pas fait sentir. Mais
depuis le développement technique de la radiologie survenu aprés
la guerre précédente, l’examen radiologique avait démontré que,
bien avant que le stéthoscope fut en état de révéler quelque chose,
la maladie était déjá installée dans le poumon et que, par consé-
quent, le malade était traité avec un retard préjudiciable au ré-
sultat. D’autres méthodes permirent encore d’établir le diagnostic
á un stade moins avancé et tout cela fit qu’on comprit la nécessité
d’une institution ou les médecins pourraient envoyer les malades
susceptibles de tuberculose. Lorsque, en 1926, sur l’initiative de
l’Office national d’hygiéne, on créa des dispensaires dans les
départements nouvellement récupérés du Slesvig, on eut aussi l’idée
d’en établir dans le reste du pays, et aujourd’hui presque chaque
département posséde son dispensaire. Les frais d'aménagement
incombent au département avec une subvention éventuelle de
l’Etat, mais les frais d’entretien sont á la charge du département
et de l’Etat, chacun pour la moitié. Ces dispensaires sont d’un
grand secours dans la lutte contre la tuberculose, car non seule-
ment ils examinent les malades qui leur sont adressés et leurs
proches, mais ils entreprennent aussi des examens de groupes de
la population, examens qui révélent assez souvent des tuberculeux
pulmonaires qui s’ignoraient. Ceci a deux bons effets: d’une part,
les malades sont traités á temps et, d’autre part, des sources d’in-
fection sont supprimées. Les dispensaires s’occupent également
des conditions hygiéniques et sociales des malades. Les malades
sont généralement indigents et vivent pauvrement. Les infirmiéres
des dispensaires visitent les familles et font prendre toutes les
précautions possibies pour que le malade ne contamine pas son
entourage. Les infirmiéres aident aussi les malades á obtenir les
secours publics et privés qui sont á leur disposition.