Gripla - 01.01.2003, Blaðsíða 113
LA MORT ÉDIFIANTE DE CHARLEMAGNE
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greffer á la matiére dont traitait la saga. II s’agit d’un exemple rapportant
l’intercession de la Vierge dans le jugement de l’abbé Valltems, condamné par
le Christ, et sauvé par Notre Dame. Cet exemple, qui couvre un peu plus de
cinq feuillets á deux colonnes dans le manuscrit B, se trouve également — et
uniquement, pour les manuscrits de Karlamagnússaga — dans BN f. sc. 7,
mais il est sans rapport avec la matiére carolingienne, ce qui ne laisse pas
d’étre problématique.
Le manuscrit de Paris BN f. sc. 7, qui est trés proche de B, adopte un ordre
différent : aprés la branche IX se succédent dans l’ordre : le « Landres
þáttur », l’histoire de Sallinus, celle du voyage en Orient, la justification des
priviléges de Charlemagne, le songe de Turpin (annoncé par un bref com-
mentaire), la mort de Charlemagne et une formule de clöture : « ... ok lýkst
svá nú Karlamagnús saga með þessu efni. » (Karlamagnús saga, ed. Unger, p.
555) «... C’est lá-dessus que se termine l’histoire de Karlamagnús ». Le
scribe de BN f. sc. 7 a donc placé les deux chapitres de la vision et de la mort
á la fin de la saga, au lieu d’insérer les six premiers aprés la branche IX,
comme le conseillait le rédacteur de B. Cela explique sans doute pourquoi la
branche de Landres se trouve immédiatement aprés la branche IX dans cette
version. Toutefois, comme en B et probablement á son imitation, le manuscrit
de Paris fait suivre la Karlamagnússaga de l’épisode de l’abbé Vallterus (á
ceci prés qu’elle le fait figurer aprés avoir nommément achevé la saga de
Karlamagnús).
Les deux manuscrits bl et b2 présentent un troisiéme type d’organisa-
tion : y trouve en premier les chapitres Unger 1 á 5, dans l’ordre préconisé par
le scribe de B. Ensuite, viennent les quelques phrases tirées du miracle de la
Vierge concemant l’église d’Aix et saint Servais qu’on a mentionnées plus
haut; b2, aprés avoir mis un point á cette phrase légérement remaniée, laisse
un blanc qui couvre toute la fin de la page, et passe ensuite á la page suivante,
qui est aussi sa demiére. Elle est consacrée á la vision de Turpin, (attribuée á
« saint Egidius », c'est-á-dire saint Gilles) et se termine sur la mort de
Karlamagnús.
La Karl Magnus Kr0nike, demier texte qu’il nous faut prendre en compte,
comporte de nombreux épisodes supplémentaires entre le Moniage Guillaume
(Karlamagnússaga branche IX) et la vision de Turpin. Ces épisodes pour-
raient fort bien remonter, comme le propose P. Aebischer,7 á la « Vie
Romancée » dont la branche I du cycle norrois serait aussi un vestige. On y
7 P. Aebischer, Les différents états de la Karlamagnússaga.