Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1943, Síða 28

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LE NORD
qui lui donne la résistance spécifique que produit une infection
naturelle et le rend ainsi moins sensible á toute contagion ulté-
rieure. Les grandes maisons de commerce font aussi examiner leur
personnel.
Enfin nous avons maintenant un dispensaire ambulant qui
circule dans tout le pays, surtout dans les régions ou le besoin
s’en fait particuliérement sentir. Il examine des groupes entiers
de la population et trouve de nouveaux cas jusqu’ici négligés.
La suppression de la tuberculose chez les bovidés trés répandue
autrefois au Danemark a aussi son importance. Longtemps on
n’avait pas su exactement quel était le róle du bacille bovin dans
la tuberculose chez l’homme, mais de nombreux examens ont
démontré qu’une grande partie des cas de tuberculose était due
á la contagion de bétail tuberculeux. Ces derniéres années les
agriculteurs danois et l’Etat danois ont travaillé et dépensé de
grandes sommes á combattre la tuberculose des bovidés et au-
jourd’hui la plus grande partie du bétail du Danemark est indemne
de tuberculose. Par lá une source de contagion a été éliminée
et l’heureux effet se fera certainement sentir dans l’avenir.
Les frais d’entretien des institutions de tuberculeux ainsi que
tout l’appareil de la lutte contre la tuberculose sont dispendieux.
Actuellement les dépenses annuelles des pouvoirs publics s’élé-
vent á environ io millions et demi de couronnes. Si l’on y ajoute les
subventions aux invalides qui se montent á 5.100.000 couronnes, et
les allocations accordées aux malades et á leurs familles qu’on
peut évaluer á environ 2 millions de couronnes, le total des dé-
penses des pouvoirs publics est d’environ 18 millions de couron-
nes par an. Enfin avec les sommes assez importantes que les
malades ou leurs familles sacrifient, la tuberculose coute au
Danemark au moins 20 millions de couronnes par an. Comme
on le voit, c’est un parasite cher á héberger, il faut donc lutter
énergiquement pour s’en débarrasser.
Il est clair que les conditions actuelles en Europe ne sont pas
favorables á la lutte antituberculeuse. Jusqu’á maintenant le
Danemark s’en est assez bien tiré. L’accroissement si redouté des
cas de tuberculose ne s’est encore que faiblement manifesté.
D’autre part nos moyens de lutte sont si bien organisés que nous
espérons pouvoir limiter la maladie. Comme il a déjá été dit,
l’alimentation est un facteur important. Si l’on arrive á la main-
tenir á un niveau satisfaisant, nous pouvons, quant á la tuber-
culose, envisager l’avenir calmement.