Bibliotheca Arnamagnæana. Supplementum - 01.08.1967, Blaðsíða 158
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proprement dite, mais les piéces datant de cette époque ne sont pas assez nombreuses pour en fournir la
preuve.
Le sarment a trés tót du étre l’ornement principal et a continué á l’étre. II semble presque que les autres
types d’ornementation végétale aient été composés de formes empruntées au sarment. Les sarments romans
ont été divisés en quatre types principaux (Roar Hauglid). II est peu probable que le classique sarment á
feuilles d’acanthe ait existé á l’état á peu prés pur dans la sculpture sur bois islandaise. Le type le plus
enchevétré «le sarment á caractére germanique» avec découpages, entrelacements et insertion des tiges les
unes dans les autres, souvent avec des animaux ou des hommes entre les branches, était apparemment le
plus répandu en Islande. On trouve aussi constamment des spécimens du quatriéme type de sarment «le
sarment simple, schématisé, de caractére plus byzantin», le plus simple de tous. II n’est pas impossible
que le troisiéme type principal, l’acanthe á fleurs de la fin de la période romane, ait été utilisé par ex. dans
les portails d’églises en bois debout comme en Norvége, mais aucun spécimen net n’en a été conservé.
On estimait que les sarments de Laufás et de Mælifell appartenaient au type de sarment «germanique».
Les sarments en «style islandais» doivent étre considérés comme une autre forme particuliére de celui-ci.
Sont á signaler deux types de sarments n’appartenant pas aux quatre types principaux, un sarment
simple et un sarment double avec palmette dans chaque ondulation ou médaillon. On trouve ces deux
types sur les chaises de Grund et deux ou trois fois plus tard.
II est difficile de déterminer l’origine des nombreux sarments des temps modernes qui peuvent surtout
rappeler ceux de caractére «germanique», mais ou les découpages font défaut. (Sont-ce des prolongements
du type classique ? Influence des formes de sarments style Renaissance ?)
A l’aide de dessins (fig. 393-420) nous étudions le parcours des tiges considérées isolément. Les dessins
ne reproduisent chaque tige que comme une ligne simple pour permettre une comparaison plus facile des
sarments des différentes périodes. En général, les tiges principales se profilent en ondulations réguliéres,
mais il arrive qu’elles forment au lieu de cela des enroulements successifs rappelant l’ornement classique
de «postes» (sarments de Laufás et de Mælifell). Une troisiéme maniére de laisser se poursuivre la frise
de rinceaux, c’est de veiller á ce qu’une tige de l’intérieur d’un enroulement forme l’enroulement suivant
(les sarments de l’initiale I dans la Bible de Guðbrandur Þorláksson, quelques-uns des sarments sculptés).
L’enchevétrement des sarments dépend á la fois du nombre des branches latérales et de leur parcours.
Quelques-unes des surfaces des devants des cinq armoires de Eyjafjörður (XVIIe siécle, fig. 407, 408) ont
les sarments les plus enchevétrés qui aient été conservés dans la sculpture sur bois aprés l’époque des
piéces Hrafnagil.
Guðmundur Guðmundsson (XVIIe siécle) apporta quelque chose de tout á fait nouveau, également en
ce qui concernait le dessin des sarments. Lá ou il y a des découpages dans ses sarments ondulés, la branche
qui forme l’enroulement principal de l’ondulation ne sort pas du sein de celle-ci, mais du cðté extérieur
du sommet de l’ondulation, de sorte qu’elle doit couper la tige principale pour entrer et remplir l’ondula-
tion de sa feuille (fig. 409, 410). Ce «systéme de Guðmundur», nous en trouvons plusieurs exemples plus
tard aussi.
Une étude chronologique entreprise uniquement en vue d’examiner la forme des feuilles vient encore
confirmer que certains détails étaient particuliérement vivaces et fait ressortir encore plus clairement que
nous avons affaire á une multitude de formes (ex. fig. 421-435).
Les feuilles trilobées jouent un grand röle dés l’époque des piéces Hrafnagil et peuvent étre divisées en
plusieurs types principaux. Des feuilles á plus de trois lobes apparaissent aussi trés fréquemment á toutes
les époques, tandis que les feuilles bilobées sont trés rares. Dans l’ornementation végétale influencée par le