Bibliotheca Arnamagnæana. Supplementum - 01.08.1967, Page 150

Bibliotheca Arnamagnæana. Supplementum - 01.08.1967, Page 150
150 d’un caractére plus professionnel. Mais l’Islande n’avait pas d’artisans dans l’acception européenne du terme. Nous sommes en face d’une société rurale, sans villes et, partant, sans corporations ni bourgoisie. L’Islande était méme située assez loin de la ville la plus proche. Les sculpteurs sur bois recevaient leurs commandes des paysans eux-mémes, des représentants de l’Etat et de l’Eglise. Exception faite de piéces de contruction (les panneaux des ailes p.ex.) et d’une partie importante du mobilier d’église, les objets en bois décorés de sculptures sont les meubles et accessoires domestiques. Ce sont les mémes modéles, relativement peu nombreux, qui reviennent sans cesse. La ferme islandaise traditionnelle avec ses logis en mottes de gazon á l’existence éphémére et ses travaux simples n’exigeait ni ne permettait une grande variété dans l’ameublement et l’équipement. La salle de séjour («baðstofan», fig. 2 et 3) était dotée de lits fixés au mur; les gens s’asseyaient au bord du lit lorsqu’ils prenaient leurs repas ou exécutaient un travail manuel. La littérature sur la sculpture sur bois décorative en Islande n’est pas abondante. Nous en avons dressé la liste aux pages 18 á 20. Comme on le voit, ce sont surtout les exposés d’ensemble qui sont trés succints. Ce sont les motifs de type ornemental qui dominent dans la sculpture sur bois, et surtout les motifs de plantes. Sur les 20 échantillons datant du moyen áge, il n’y en a qu’une sans la moindre ornementation végétale. Quant aux objets datant d’une époque ultérieure, il semble que les deux tiers environ en soient décorés d’ornementation á caractére végétal, le plus souvent en bas-relief. Le dernier tiers est décoré ou bien á l’aide de motifs géométriques, ou bien á l’aide d’inscriptions (le plus souvent en «höfðaletur», caractéres typiquement islandais en bas-relief et tirant leur origine de minuscules gothiques), ou bien encore, mais rarement, de figures humaines ou animales. On procéda assez souvent á un mélange de plusieurs motifs. II. Période catholique. 1. Motifs végétaux et animaux jusqu’en 1200. Le christianisme fut officiellement introduit en Islande en l’an 1000. Tout comme dans les autres pays nordiques, cela amena, en art, un changement de style. Les motifs de plantes se substituent maintenant en grande partie á l’ancienne ornementation animale. Les piéces conservées ne représentent qu’une infime par- tie de la grande quantité d’ouvrages monumentaux en bois sculpté qui ont du étre réalisés dans les pays nordiques á l’époque des Vikings et au début du moyen áge. Les rares objets qui ont défié l’outrage des ans sont d’autant plus précieux qu’ils sont également de haute qualité. Les bois sculptés des bateaux Vikings trouvés á Oseberg et á Gokstad et ceux de l’église en bois debout d’Urnes sont certainement des chefs-d’oeuvre. Entre Gokstad et Urnes nous pouvons, d’un point de vue chronologique, placer les fragments de Möðrufell et de Flatatunga, d’une valeur inestimable en tant que spécimens islandais d’une étape intermédiaire. Les lambris sculptés des fermes de Möðrufell dans le Eyjafjörður et de Flatatunga dans le Skaga- fjörður (fig. 35-39) se distinguent nettement par leur «style Viking» des autres objets du moyen áge qui ont un caractére plus roman. L’ornementation incisée dans les lambris de Möðrufell semble étroitement apparantée au style néo-Jellinge pris dans l’acception la plus limitée du terme (aux environs de l’an 1000). Les couronnements en relief rappellent cependant beaucoup les motifs de pierres runiques suédoises datant du milieu du XIe siécle et de la période ultérieure, et aussi quelque peu les palmettes du «Groupe de Ringerike». L’ornementation végétale incisée dans les quatre fragments de panneaux de boiserie trouvés á Flatatunga lors de la démolition de vieilles maisons en 1952 a été exécutée dans le style caractéristique
Page 1
Page 2
Page 3
Page 4
Page 5
Page 6
Page 7
Page 8
Page 9
Page 10
Page 11
Page 12
Page 13
Page 14
Page 15
Page 16
Page 17
Page 18
Page 19
Page 20
Page 21
Page 22
Page 23
Page 24
Page 25
Page 26
Page 27
Page 28
Page 29
Page 30
Page 31
Page 32
Page 33
Page 34
Page 35
Page 36
Page 37
Page 38
Page 39
Page 40
Page 41
Page 42
Page 43
Page 44
Page 45
Page 46
Page 47
Page 48
Page 49
Page 50
Page 51
Page 52
Page 53
Page 54
Page 55
Page 56
Page 57
Page 58
Page 59
Page 60
Page 61
Page 62
Page 63
Page 64
Page 65
Page 66
Page 67
Page 68
Page 69
Page 70
Page 71
Page 72
Page 73
Page 74
Page 75
Page 76
Page 77
Page 78
Page 79
Page 80
Page 81
Page 82
Page 83
Page 84
Page 85
Page 86
Page 87
Page 88
Page 89
Page 90
Page 91
Page 92
Page 93
Page 94
Page 95
Page 96
Page 97
Page 98
Page 99
Page 100
Page 101
Page 102
Page 103
Page 104
Page 105
Page 106
Page 107
Page 108
Page 109
Page 110
Page 111
Page 112
Page 113
Page 114
Page 115
Page 116
Page 117
Page 118
Page 119
Page 120
Page 121
Page 122
Page 123
Page 124
Page 125
Page 126
Page 127
Page 128
Page 129
Page 130
Page 131
Page 132
Page 133
Page 134
Page 135
Page 136
Page 137
Page 138
Page 139
Page 140
Page 141
Page 142
Page 143
Page 144
Page 145
Page 146
Page 147
Page 148
Page 149
Page 150
Page 151
Page 152
Page 153
Page 154
Page 155
Page 156
Page 157
Page 158
Page 159
Page 160
Page 161
Page 162
Page 163
Page 164
Page 165
Page 166
Page 167
Page 168
Page 169
Page 170
Page 171
Page 172
Page 173
Page 174
Page 175
Page 176

x

Bibliotheca Arnamagnæana. Supplementum

Direct Links

If you want to link to this newspaper/magazine, please use these links:

Link to this newspaper/magazine: Bibliotheca Arnamagnæana. Supplementum
https://timarit.is/publication/1672

Link to this issue:

Link to this page:

Link to this article:

Please do not link directly to images or PDFs on Timarit.is as such URLs may change without warning. Please use the URLs provided above for linking to the website.