Bibliotheca Arnamagnæana. Supplementum - 01.08.1967, Page 157

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157 Sur 151 piéces, 87 ont des sarments. A cðté des grands sarments d’une facture assez grossiére nous avons plusieurs spécimens de «sarments calligraphiés» sculptés avec une minutieuse précision. Les sar- ments style rococo semblent avoir disparu. En revanche des types entiérement romans apparaissent méme aprés le milieu du siécle, et nous remarquons des sarments inspirés de ceux du XVIIe siécle, dont certains rappellent les formes anciennes tandis que d’autres semblent apparentés á ceux de Guðmundur Guð- mundsson. Dans la seconde moitié du siécle, beaucoup de sarments se distinguent par un naturalisme inhabituel. Mais si nous divisons les sarments des objets datés en sarments traditionnels et naturalistes, nous constatons que les traditionnels sont en majorite ecrasante. Les autres motifs végétaux se composent toujours des mémes éléments que les sarments et sont la plupart du temps symétriques. On a parfois attaché trés peu d’importance á leur conférer un caractére de plantes organiques, l’essentiel était qu’ils fussent décoratifs. En nous fondant sur les objets datés, nous avons estimé pouvoir situer une série de piéces non datées dans ce siécle (ex. fig. 371-376, 378). Parmi les sculpteurs sur bois dont le nom est connu, citons le poéte Hjálmar Jónsson («Bólu-Hjálmar»; 1796-1875), dans le Skagafjörður, Guðmundur Viborg (1850-1933) dans le ísafjörður et Filippus Bjarnason (1822-1901) dans la Rangárvallasýsla. De Bólu-Hjálmar on peut surtout mentionner quelques planches de lit (fig. 327 et 328) et deux armoires richement décorées de sarments et apparentées á la vielle décoration des devants d’armoires dans le Nord du pays (fig. 326 et 382). Guðmundur Viborg a laissé de nombreuses planches de lit avec sarments (ex. fig. 350-353) dont quelques-uns sont parmi les plus naturalistes du siécle. Filippus Bjarnason, sculpteur sur bois trés productif, appartenait á une famille ou l’art de la sculpture sur bois s’était transmis de génération en génération. Avec une grande habileté technique, il a sculpté des ornements de trés petites dimensions qui se distinguent nettement de toutes les autres sculptures sur bois islandaises (fig. 344 et 386-392). Les renseignements concernant l’origine des objets datés nous apprennent que trés nombreux sont ceux qui proviennent du Nord-Ouest du pays, surtout du Isafjörður. Autrement ceux provenant du Sud du pays sont relativement nombreux, ceux du Nord du pays plus rares. En méme temps que la sculpture sur bois si riche en traditions était en train de disparaítre, l’intérét pour les monuments du passé amena la creation du Alusee National d Islande, Þjóðminjasafn Islands (1863). Les objets en bois sculpté eurent, dés le commencement, leur place toute indiquée dans les collec- tions du musée. Un groupe de sculpteurs sur bois spécialisés s’inspirérent plus tard de l’étude du vieil art de la sculpture sur bois, mais cette manifestation de romantisme national ne fut qu’un épisode. Dans des villages isolés de l’Islande vivent, méme de nos jours, un ou deux sculpteurs sur bois qui travaillent dans le vieux style, mais il semble que ce soient avant tout les inscriptions décoratives en «höfðaletur» qui ont survécu de cette faqon. IV. Récapitulation. Dans le domaine de l’ornementation végétale, on ne peut, dans la sculpture sur bois islandaise, parler d’une évolution réguliére et graduelle du style roman vers le naturalisme du siécle dernier. Le style roman continua á exister á cóté des nouvelles formes de style - comme un courant sous-jacent de nature perma- nente et souvent susceptible de venir en surface. Les styles pré-romans n’eurent pas une importance aussi durable. Au cours d’une période de transition, ils ont du étre totalement remplacés par le style roman. La variété des formes végétales de style roman qui caractérise les époques plus récentes permct de sup- poser qu’il y avait une grande variation dans l’ornementation végétale islandaise durant la période romane
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