Studia Islandica - 01.06.1941, Blaðsíða 41
39
Et quand l’ombre plus tard s’abaisse sur la plage
et que berce la mer les vagues cristallines,
par ces doux soirs d’été baignés de clair de lune,
en sourdine un chant sourd des bancs coralligeres.
Et tandis que g’outant la paix des blancs buissons,
les amants se tressent de couronnes de lis,
les petits poissons, en un chatoiment hatif
de nageoires, vont á de petits rendezvous.
D’amour et de bonheur leurs ou'ies menues palpitent.
Sous la lune algues et coquillages scintillent.
Bezt mun þó þýðing hans vera á minningarkvæSi Grét-
ars Fells um dr. Charcot (sjá bls. 34), er hann gerði sam-
stundis, er hann hafði lesið kvæðið, og fer þýðingin hér
á eftir (er óvíst, að það sé prentað, en ungfrú Thora Frið-
riksson hefir góðfúslega lánað þýðinguna):
JEAN BAPTISTE CHARCOT.
In memoriam.
Regois, 6 grand Charcot, le dernier adieu
de l’Islande, qui pleure et s’incline en silence.
Avec toi elle a vu, preux viril, la vaillance
s’engloutir dans les flots, telle un rayon des cieux.
Elle voudrait avoir en elle le supréme
pouvoir de t’arracher aux mains de la Mort bléme.
C’est que l’Islande porte en son áme l’amour
de tous ceux, qui se sont consacrés á la táche
de dissiper la nuit et partout, sans reláche,
vont porter la clarté victorieuse du jour.
Sans peur tu es allé, viking de la science,
par des flots inconnus, braver les éléments
et le monde te doit ses nouveaux continents.
Ton besoin de savoir, ta divine impatience
d’arracher au Grand Nord son énigme caché,
inlassable chercheur, t’avaient souvent porté
sur les bords désolés de notre froide Islande.
Hélas,------je crois te voir, á la barre, debout,
diriger ton bateau vers le fatal remou,
ou dans la nuit sombra ton audace si grande.