Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Blaðsíða 32
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LE NORD
en chiffre rond. Cette réduction tient dans une certaine mesure
aux longues interruptions du trafic des bateaux munis de sauf-
conduits, mais la raison principale en est pourtant la diminution
du commerce avec les autres pays européens. Les échanges de la
Suéde avec l’Italie s’arrétérent en aout, et la Suéde perdit par
lá son premier client et fournisseur pendant la guerre aprés l’Al-
lemagne. D’une fa§on générale, l’aggravation de la situation poli-
tique et militaire en Europe en 1943 donna au commerce ex-
térieur suédois une nouvelle tendance á la diminution, qui se
manifesta surtout dans la seconde moitié de l’année.
Si nous passons aux importations, nous constatons qu’elles
présentent, en 1943, des chiffres bien plus favorables que les ex-
portations. La valeur des entrées, qui s’éleva l’année derniére á
x.815 millions de couronnes, était supérieure de 35 millions au
chiffre de 1942 et de 140 millions au niveau le plus bas, atteint
en 1941. Si l’on ajoute que la valeur des importations était,
l’année derniére, au niveau de celle des années d’avant-guerre,
— abstraction faite des importations forcées de 1939, — il n’y
aurait certainement pas d’observations á faire sur les valeurs des
importations actuelles. Mais cette belle fafade cache une réalité
médiocre, qui est une diminution réelle des entrées d’au moins
60 % sur 1939 et d’au moins 50 %, si l’on préfére comparer avec
la période 1936—38.
A ce propos, enfin, on peut relever que, puisque la valeur des
importations suédoises augmentait depuis deux ans, alors que la
valeur des exportations continuait á baisser, le résultat devait
étre, tout naturellement, que le commerce extérieur suédois fut
caractérisé par un excédent croissant des importations sur les
exportations. Cet excédent s’est élevé de 330 millions de couron-
nes en 1941 á 460 millions en 1942 pour atteindre, l’année pas-
sée, la valeur, en chiffre rond, de 660 millions de couronnes.
Pour mieux mettre en relief l’importance de l’excédent des im-
portations de l’année derniére, nous pouvons signaler que les
sorties ne formaient que 38,9 % du commerce extérieur. Ce
chiffre est si bas qu’il ne trouve de paralléle, dans l’histoire du
commerce extérieur suédois, qu’une seule fois, á savoir en 1919,
année ou le pourcentage était le méme, la part des sorties ne
s’élevant qu’á 38,3 %.