Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Side 177
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ÉCOLE NORDIQUE DE GENÉVE
On pensa d’abord que le poste de directeur serait occupé á
tour de róle par un Danois, un Norvégien et un Suédois, mais
il se montra peu pratique d’appliquer strictement ce principe, et
de 1936 á 1938, par exemple, on eut le méme directeur (danois).
Toute année ou le directeur était Danois, on s’assurait, toute-
fois, le concours de deux professeurs titulaires norvégien et
suédois, — et vice versa. Ces professeurs devaient seconder le
directeur pour assurer l’unité de l’ensemble et former un lien entre
Ies conférences diverses des autres collaborateurs. La collabora-
tion des professeurs permanents et des conférenciers d’occasion
ne se passa pas toujours sans frottements. Par la suite, on aboutit
á une forme de collaboration plus satisfaisante.
La direction administrative de l’Association se composait les
premiéres années d’une assemblée de délégués des membres
(organisations nationales ou locales dites « comités de Genéve »),
qui se réunissait une fois par an, d’un conseil, se réunissant un
peu plus souvent, et d’un bureau chargé du travail administra-
tif courant. Les membres du bureau étaient élus á l’origine parmi
les gens domiciliés á Genéve; plus tard toute la direction ad-
ministrative fut transférée dans les pays du Nord. A l’assemblée
annuelle de 1935 on adopta une révision générale des statuts á
l’effet de simplifier l’organisation de l’Association. Le pouvoir
supréme était toujours exercé par l’« assemblée », qui se réunis-
sait tous les trois ans. Le bureau fut supprimé, et toute l’administra-
tion dans l’intervalle des assemblées fut confiée á un comité direc-
teur de sept membres, dont trois représentants au moins des organi-
sations nationales pour la propagation de l’éducation populaire
en Danemark, en Norvége et en Suéde.
La présidence de l’Association fut assumée la plupart du temps
par l’infatigable Suédoise, Mlle Kerstin Hesselgren inspectrice du
travail et députée, connue et estimée tant á Genéve que dans le
Nord.
D’une maniére générale on peut dire que la coopération
nordique pour créer et diriger l’École scandinave de Genéve
soutint l’épreuve. On y résolut, sous une responsabilité commune,
un probléme nordique d’ordre pratique de dimensions assez
grandes et malgré des difficultés considérables.
S’il y avait, de temps á autre, dans la direction, des désaccords
d’ordre technique ou personnel, les lignes de division ne suivaient
jamais les frontiéres nationales, mais elles les coupaient. Parmi
les éléves, qui venaient de milieux si différents, mainte discus-