Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Blaðsíða 170
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LE NORD
hautes études internationales, ouvert á toutes les personnes dé-
sireuses d’étudier les problémes internationaux d’une maniére plus
approfondie. Cet institut était — et reste toujours — un centre
d’études important ou étudiants jeunes et plus ágés peuvent se
livrer á des études sur l’activité de la Société des Nations et, d’une
maniére générale, sur les problémes internationaux d’ordre éco-
nomique et politique.
Parmi les nombreux étudiants, éléves, professeurs et autres qui
se succédaient á Genéve pour faire des études internationales, il
y avait relativement peu de nationaux des pays du Nord, soit,
d’aprés les statistiques d’une seule année, 1930, seulement 15
Danois, Finlandais, Norvégiens et Suédois sur un total de 1200
visiteurs. Cette faible participation nordique s’explique en partie
par des raisons financiéres, mais pour une grande part aussi par
des connaissances insuffisantes des langues. En effet, tout enseigne-
ment approfondi des problémes internationaux suppose d’une
maniére générale de la part des éléves la connaissance de l’une des
langues mondiales au moins, et de préférence de plusieurs. Aussi
les ressortissants des pays du Nord étaient-ils handicapés en com-
paraison des peuples de langue allemande, anglaise ou fran^aise.
Ne pouvait-on donc organiser á Genéve des cours sur les
problémes internationaux en langues nordiques? Il y aurait alors
moyen de communiquer les connaissances internationales aussi
directement que possible, non seulement á quelques personnes con-
naissant plusieurs langues, surtout des universitaires, mais aussi á
des cercles plus vastes de la population — en premier lieu á la
jeunesse ouvriére des villes et des campagnes que les traités de la
paix, par l’Organisation Internationale du Travail, invitaient
directement á prendre part á la coopération internationale.
Pour réaliser cette idée, on pouvait compter, dans la ville de
la Société des Nations, sur l’appui de nombreux experts, fonction-
naires et délégués nordiques des institutions internationales, qui
préteraient aux autres ressortissants des pays du Nord le concours
de leurs connaissances et de leurs expériences du travail inter-
national.
L’idée d’un enseignement nordique á Genéve des questions
internationales s’était traduite tout d’abord dans un projet
présenté par un écrivain et pédagogue danois, M. Ludvig Krabbe,>
qui dirigeait alors le service d’information de la presse nordique
de la Société des Nations. Ce projet comprenait la publication