Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Blaðsíða 173
ÉCOLE NORDIQUE DE GENÉVE 151
cinq á huit semaines á Geneve, avec des cours. C’était vraiment
bon marché!
La direction chercha toujours á garder une juste proportion
entre les éléves des différents pays afin que l’École conservát
son caractére d’institution réellement nordique. La premiére année
elle avait refu, á l’expiration du délai d’inscription, 40 demandes
d’admission, dont 30 environ de Suéde. Le nombre fut réduit
á 34, dont 19 de Suéde, 5 de Danemark, 2 de Finlande, et 8 de
Norvége. Les années suivantes, la répartition fut plus égale.
L’École compta á ses neuf cours (1931—39) un total de 313
éléves, dont 92 Danois, 12 Finlandais, 92 Norvégiens, 112 Sué-
dois, 3 Islandais et 2 Estoniens de langue suédoise. Il y eut en
tout 224 hommes et 89 femmes.
On voulait avoir de préférence des éléves de 25 á 35 ans,
mais, surtout au début, il était trés difficile d’observer ces limites.
Plus que la question d’áge, il importait qu’on eut des éléves
qualifiés.
Formellement, c’était la direction internordique de l’Associa-
tion qui, chaque année, avec le directeur du cours, ratifia le choix
des éléves. La direction pouvait faire une réduction proportion-
nelle de l’ensemble des éléves de chaque pays, mais á part cela,
elle n’avait guére qu’á approuver les listes d’éléves présentées
par les comités nationaux. Dans chaque pays, le comité national
local ne pouvait guére faire autre chose qu’accepter les candidats
que les organisations membres leur proposaient; chaque organisa-
tion procurait les fonds des bourses et choisissait elle-méme les
éléves. C’était, peut-étre, inévitable, mais de cette maniére on
n’avait pas de garantie sure que les qualifications des différents
éléves fussent tant soit peu au méme niveau, ni qu’on suivít dans
le choix les mémes lignes de conduite. Cela créa certaines diffi-
cultés, surtout les premiéres années, mais avec le temps le niveau
général s’éleva, de sorte que la catégorie des « touristes » — par-
fois de vieux employés honorables des organisations — finit par
disparaítr 'ede la liste. On eut, petit á petit, comme éléves, un
nombre considérable de jeunes hommes et de jeunes femmes, vi-
vants et pleins d’initiative, dont plusieurs devaient occuper par
la suite des places de premier rang dans les organisations cul-
turelles et politiques de leur pays.
En considération du but général social et politique, on s’ef-
for^a d’obtenir un mélange bien dosé d’habitants des villes et de