Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Blaðsíða 172
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LE NORD
insista dés le début sur ce fait qu’on s’adressait autant á la jeunesse
paysanne et au reste de la population.
En Suéde, gráce á l’agitation énergique et personnelle de M.
Backlund, on obtint rapidement une base d’organisation par
l’institution d’un grand nombre de comités locaux. En Danemark,
c’étaient surtout les organisations générales professionnelles et poli-
tiques, telles que POrganisation d’instruction des ouvriers, la
Jeunesse de la Gauche, PAssociation des instituteurs de Dane-
mark, le Comité national des femmes danoises, la Fédération des
journalistes de province, etc., qui jouérent le röle décisif. Ces
comités et organisations devaient procurer de Pargent pour des
bourses, choisir les éléves, et les préparer autant que possible, de
maniére á les mettre en mesure de profiter entiérement d’un
séjour á Genéve.
C’était un grand avantage que PÉcole ne connut jamais de
difficultés financiéres sérieuses. Un grand nombre d’organisations
et de particuliers fournirent les fonds des bourses. Les gouverne-
ments danois, finlandais, norvégien et suédois accordérent des
subsides. La fondation Nobel d’Oslo donna également, pendant
plusieurs années, une subvention annuelle. La Fédération co-
opérative nordique et les organisations coopératives anglaises
firent des dons importants une année qu’une partie de l’enseigne-
ment portait sur les problémes coopératifs des pays du Nord et
de PAngleterre.
Le ier avril 1931 le premier cours commen§a dans une modeste
maison rurale á Colovrex á quelques kilométres de Genéve. A
partir de 1932 on disposa, pour le deuxiéme cours et les cours
suivants, d’un local admirablement situé, mais un peu primitif;
c’était une ancienne ferme entourée d’un vaste parc, á cöté du
parc Ariana, ou le nouveau palais de la Société des Nations était
en voie de construction, en attendant d’étre occupé successive-
ment de 1936 á 1938.
On réussit á se procurer le mobilier nécessaire et á monter une
bibliothéque assez riche. Plusieurs maisons d’édition des pays
nordiques firent des dons importants de livres.
Si Pon avait été plus exigeant pour les locaux, le mobilier
et la nourriture, les dépenses auraient été autres, et il n’aurait pas
été possible de maintenir les droits d’inscription á 750 couronnes,
somme par laquelle on avait commencé et qu’on garda jusqu’á
la fin sans augmentation. Pour cette somme, les éléves faisaient
de longs voyages, souvent de plusieurs semaines, et un séjour de