Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Blaðsíða 264
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LE NORD
ces calculs ont été déjoués. Bien que de nouveaux rayons, totalisant
environ 2.750 métres, fussent disposés entre les premiers, le
manque de place ainsi que le besoin d’une salle de travail beau-
coup plus vaste devenaient si sensibles que la question d’une annexe
ou d’un bátiment tout neuf s’imposait avec force il y a une quin-
zaine d’annés. Le projet d’une nouvelle construction fut bientót
abandonné, toutes les autorités compétentes étant d’accord pour
trouver qu’il ne fallait pas renoncer á l’ancien bátiment si
harmonieux, s’il était possible de résoudre d’une maniére satis-
faisante la question d’un agrandissement. Une commission fut
instituée en 1934, et un programme ayant été dressé, on ouvrit
en 1937 un concours d’architecture sur tout le quartier ou
s’éléve la Bibliothéque. Le lauréat du premier prix, l’archi-
tecte A. Ervi, fut chargé de préparer les plans définitifs aprés
avoir fait, en compagnie de l’administrateur de la bibliothéque,
une tournée á travers plusieurs pays européens pour y étudier des
bibliothéques modernes et les problémes de construction qu’on
avait cherché á y résoudre. Mais les projets de l’agrandissement de
la Bibliothéque de l’Université en étaient restés lá, parce qu’il était
impossible d’obtenir des autorités les crédits nécessaires pour com-
mencer les travaux de construction. La Bibliothéque serait cer-
tainement agrandie, mais le moment n’en était pas encore venu.
Or, depuis que la guerre a éclaté, il n’est pas étonnant que l’affaire
n’ait pas été poursuivie, et qu’on ait méme arrété la préparation
des plans. L’administration envisage l’avenir avec inquiétude. Les
difficultés á trouver de la place pour les livres nouveaux l’em-
portent déjá dans certaines sections et un ajournement des travaux
de construction á une date lointaine risque facilement de créer une
situation ou l’on ne sera plus maítre des collections.
La transformation de la Bibliothéque de l’Université, depuis
son installation á Helsinki, d’une bibliothéque universitaire as-
sez exclusive qu’elle était en une bibliothéque scientifique géné-
rale et centrale pour tout le pays, ressort de plusieurs faits. Un
changement profond depuis les premiéres décades á Helsinki
jusqu’á nos jours est á noter si l’on répartit par groupes les
emprunteurs et les lecteurs de la salle de travail. Durant les
toutes premiéres années, les traditions de la « bibliothéque
publique » se maintiennent. Pendant l’année 1828—29 le nombre
des emprunteurs est de 326, dont 158 professeurs et fonction-
naires de l’Université, 107 étudiants, et 61 « autres », cette der-
niére catégorie comprenant des personnes n’appartenant pas á