Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Blaðsíða 171
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ÉCOLE NORDIQUE DE GENÉVE
d’une série de brochures sur les questions internationales, écrites
par des fonctionnaires et délégués nordiques á la Société des Na-
tions; puis la création d’un service de presse et d’information
plus efficace pour les pays nordiques; et enfin l’organisation, aux
cours Zimmern, d’un cours spécial pour les nationaux des pays
du Nord, comprenant des conférences en langues nordiques. L’idée
de ne pas en rester lá, mais de fonder une école spéciale, prit
forme au cours de l’automne 1930 pendant des négociations entre
M. Krabbe, le Suédois M. Sven Backlund, conférencier passion-
nant et journaliste voyageur, et son compatriote M. Sture Thors-
son, qui, fonctionnaire du Bureau International du Travail, était
occupé, pendant toute la période entre les deux guerres, á ré-
pandre, avec beaucoup d’énergie, la connaissance de l’Organisation
Internationale du Travail. En janvier 1931, le doyen de la colonie
nordique, M. le docteur Chr. L. Lange, secrétaire général de
l’Union interparlementaire et lauréat du prix Nobel, fut élu
président du Comité de Genéve pour l’expansion de la connais-
sance de la Société des Nations dans les pays du Nord, dont les
autres membres étaient MM. Backlund, Krabbe et Thorsson.
Dés la premiére heure il fut évident que, pour réaliser le pro-
jet, il fallait s’assurer que, dans les pays du Nord, on en sentait
réellement le besoin. II devait étre approuvé et appuyé par les
grandes organisations nordiques pour le développement de l’ins-
truction populaire.
Le projet regut un accueil particuliérement favorable en Suéde,
et il rencontra aussi bientöt de la sympathie en Norvége, en Dane-
mark et en Finlande. Dans une réunion á la Haute École populaire
de Viskadal en Suéde, les 6 et 7 décembre 1930, fut fondée l’As-
sociation de la Haute École populaire nordique de Genéve dans
le but « d’organiser un enseignement de problémes internationaux
par la création d’une haute école populaire nordique á Genéve,
dont l’enseignement se ferait en danois, en norvégien et en
suédois ».
Il était particuliérement important qu’on posát en principe,
dans les statuts, que « l’École serait ouverte á tous » sans distinc-
tion des opinions politiques, sociales ou religieuses des éléves.
C’était souligner, dés le début, que l’École nordique de Genéve
ne serait au service ni d’un seul pays, ni d’aucun parti, ni d’au-
cune classe particuliére. Bien que les ouvriers, surtout suédois,
fussent trés fortement représentés á la séance constituante, on