Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Blaðsíða 152
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LE NORD
plus féconde ni son importante charge diplomatique au service de
de la Finlande indépendante ne firent jamais tarir.
Parmi les contemporains ou les successeurs de Söderhjelm il
faut mentionner en premier lieu des philologues dont les plus
éminents sont Axel Wallensköld, savant médiéviste, successeur
de Söderhjelm á la chaire de philologie romane jusqu’en 1930,
Oiva Tuulio, savant aux intéréts scientifiques les plus variés,
spécialisé surtout dans l’étude de la civilisation de la péninsule
ibérique, et enfin Arthur Langfors, titulaire actuel de la chaire
de philologie romane á l’Université de Helsinki, un des connais-
seurs les plus compétents de la littérature médiévale fran$aise
qui soient actuellement en Europe.
Ce n’est pas á titre de curiosité que nous mentionnons ces
spécialistes: á cöté de leur activité scientifique sinon par elle,
ils ont transmis la connaissance des langues et le gout des civili-
sations des pays néo-latins á leurs éléves. Avec ceux-ci, profes-
seurs de langue ou interprétes de chefs-d’œuvre de ia littérature,
ils les ont fait pénétrer dans les milieux les plus larges du peuple.
Un paysan ou un ouvrier finnois18) peut lire maintenant dans sa
langue non seulement les chefs-d’œuvre de la littérature fran-
£aise, italienne et espagnole, mais aussi des études les plus variées
sur les phénoménes culturels des pays néo-latins écrites par ses
compatriotes.
On s’est demandé avec raison si cette démocratisation des
relations culturelles qui s’est fait sentir depuis la fin du siécle
dernier ne signifie pas en méme temps un abaissement du niveau
intellectuel. La réponse á cette question, mal posée á notre avis,
dépasse le cadre de cette étude.
La plupart, peut-étre, de ceux qui, á la fin du siécle dernier
ou au début du présent, ont terminé leur éducation scientifique
par une thése de doctorat sur un probléme linguistique ou littéraire
néo-latin ont continué leur carriére comme romanistes de métier
ou comme pédagogues. Mais il y en a aussi beaucoup qui
ont enrichi les autres domaines de la vie culturelle finnoise de
leurs acquisitions intellectuelles romanes. En voici quelques-uns:
Kasimir Leino, frére aíné du célébre poéte finnois Eino Leino,
16) Nous parlons bien entendu aussi bien de ceux de langue suédoise
que de langue finnoise bien que ces derniers, qui forment les 9/10 de la
population, nous intéressent ici d’une fagon spéciale. Les Finnois de langue
suédoise peuvent, en effet, se servir aussi des ouvrages parus en Suéde.