Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Side 253
BIBLIOTHÉQUE DE L’UNIV. DE HELSINKI 223
ping ni ses successeurs ne négligérent toutefois l’achat des livres
étrangers.
L’accroissement de la Bibliothéque, exprimé en chiffres, mon-
tre une évolution rapide eu égard aux conditions. Alors qu'en 1842
le nombre des livres est évalué á 50.000 volumes, il était en 1857
d’environ 100.000 volumes et en 1878 de prés de 140.000. Vers
1918, lorsque s’ouvre une nouvelle période de l’histoire de la Bi-
bliothéque, les collections sont calculées á prés de 250.000 volumes
et environ 45.000 piéces dans les fonds nationaux et á quelque
100.000 théses étrangéres, acquises par des échanges réguliers avec
des universités étrangéres. Depuis lors, la section des livres
étrangers s’est accrue jusqu’en 1941 de 115.000 volumes environ
et de prés de 177.000 théses étrangéres, tandis que la section natio-
nale a re§u environ 300.000 piéces déposées par les imprimeurs
et 30.000 autres volumes, provenant de dons, d’acquisitions,
d’échanges, etc.
Si pendant les premiéres décades aprés l’installation á Helsinki,
la Bibliothéque put profiter de dons en livres trés importants,
l’accroissement s’est fait par la suite pour une plus grande part
par des achats et des échanges, et, naturellement, gráce au dépót
légal. Les dons ont joué, en général, un róle moindre, mais ils ont
apporté toutefois des acquisitions intéressantes. A cóté des ac-
croissements ordinaires, la Bibliothéque a pu acquérir, de temps á
autre, d’importantes collections spéciales, dont la plus grande et
la plus précieuse á tous égards est celle d’A. E. Nordenskiöld.
A la mort du célébre explorateur et savant, la Bibliothéque de
l’Université put en effet acquérir sa riche bibliothéque, composée
surtout d’ouvrages anciens de géographie et de cartographie. La
Bibliothéque obtint á cet effet un crédit supplémentaire dépassant
plusieurs fois son budget normal.
Pendant la période qui commence en 1918, lorsque la Finlande
devint indépendante, l’accroissement de la Bibliothéque a été trés
fort dans tous les domaines, comme il ressort des chiffres indiqués.
C’est ainsi que le dépót légal, qui ne dépassa 1.000 numéros qu’en
1890, et qui était, au début du siécle, de 2.600 á 2.800 ar-
ticles, pour redescendre, aprés s’étre élevé jusqu’á 5.184 en 1916,
á 2.800 environ pendant les années de la guerre et de la révolution
1917 et 1918, s’accrut de nouveau rapidement, se chiffrant en
1923 par 10.959 numéros, et atteignant en 1938 son maximum
jusqu’á présent, soit 16.030 numéros. Les années suivantes, les dé-
póts furent moins nombreux, et méme, en 1940, inférieurs á