Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1944, Page 275

RECHERCHES OCÉANOGRAPHIQUES
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superposées l’une á l’autre. La couche supérieure consiste d’eau
douce, /2 métre d’épaisseur, pour retenir les rayons calorifiques
de la lumiére, puis il y a 3 á 4 métres d’eau de culture, contenant
le plankton, et en bas il y a de l’eau de mer de haute salinité,
disons de 33 á 34°/oo> servant de base á la couche de culture.
Avant d’introduire dans le puits la couche de culture, on l’enrichit
en ajoutant des sels nutritifs, NaN03 Na2HP04, FeCl3
NA2Si03, ainsi qu’un extrait de humus. En passant dans le puits,
l’eau de culture est exposée pendant quelques secondes á la lumiére
stérilisante d’une lampe de mercure aux parois de quartz fondu.
La température de cette couche est réduite á environ 50 á 90 par
un réfrigérateur, dont les hélices sont montées dans le puits.
Finalement on « séme » avec du phyto-plankton frais, récolté
dans un fjord. Au lieu d’étre exposé á la lumiére du soleil, le
puits est illuminé par des lampes de mercure et de sodium, don-
nant un effet intégral de 130 000 lumen au maximum.
Travaillant avec Skeletonema costatum, MM. Gross et Koczy
ont obtenu dans ce puits une récolte de 80 pour 1. Les mesurages
de la densité de la végétation suivant une méthode rapide néphelo-
métrique ont été contróles par des comptes des cellules faits sous le
microscope renversé d’Utermöhl.
Le puits de plankton sera bientöt employé pour élever aussi
des cultures de zoo-plankton. Des expériences préliminaires ont dé-
montré que des copépodes du genre Calanus peuvent exister dans
le puits pendant plusieurs semaines.
L’essai d’enrichir la végétation de phyto-plankton dans un
petit f jord a été répété récemment dans une nouvelle localité, Ste-
kilen, petit fjord dans le Nord de Bohuslán, situé á 58° 55’ N et
ii° 06’ E, dont l’embouchure est plus étroite et moins profonde
que celle de Klefkilen. Néanmoins l’échange d’eau avec la mer fut
assez vif pour dissiper trop vite les sels nutritifs et l’effet fut
faible. On a pu constater une augmentation des flagellates, mais
l’effet sur les diatomées fut insignifiant.
Pendant la guerre, M. Gross a fait des essais semblables et
bien réussis dans un petit « loch » écossais, ou l’enrichissement
de l’eau fut suivi d’une prolifération assez marquée de phyto-
plankton. Gross a poursuivi ces expériences par une transplanta-
tion de jeunes carrelets dans l’eau du méme loch, en répétant
plusieurs fois l’enrichissement avec des nitrates et des phosphates.
On observa alors que l’augmentation des en poids poissons fut en-