Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1938, Blaðsíða 114
io 6
LE NORD
suédoise des communes bilingues et favoriser par lá la réalisation
du principe que tout enfant a le droit de re^evoir son instruc-
tion dans sa langue maternelle. II y a méme eu des écoles ne
comptant que 5 á 6 éléves qui ont été subventionnées de cette
maniére.
Dans les cours complémentaires faisant suite á l’école pri-
maire, la minorité de langue suédoise occupe également une posi-
tion correspondant largement á son importance. Voici quelques
chiffres á l’appui de cette assertion. Il y a actuellement 58 insti-
tuts populaires en Finlande, dont 15, soit 26 %, de langue sué-
doise. Le nombre total des éléves se chiffre á 3377, dont 552
dans les établissements de langue suédoise, soit plus de 16 %.
En vertu de la loi sur ces établissements, l’Etat subvient á 60 %
de leurs dépenses. En 1937, les crédits réservés á cet effet atteig-
naient 13 millions, dont 2.5 millions, soit 19 %, allaient aux
instituts populaires de langue suédoise. Les subventions s’élevaient,
par éléve, á 4606 markkas dans les instituts de langue finnoise
et á 4763 dans ceux de langue suédoise.
Dans les villes, les bourgs et les agglomérations industrielles,
ce sont les instituts ouvriers qui correspondent en quelque sorte
aux instituts populaires des campagnes. Il y en a actuellement
46, dont 6, c’est á dire prés de 13 %, de langue spédoise. Ces
établissements bénéficient également du soutien de l’Etat, d’aprés
des principes sensiblement identiques á ceux qui régissent les sub-
ventions des instituts populaires. Le total des subventions de
l’Etat était, en 1937, de 3 millions, dont 233.000 markkas, soit
un peu moins de 8 %, allaient aux instituts ouvriers de langue
suédoise. Rien ne s’oppose, bien entendu, á l’augmentation des
établissements de langue suédoise si l’intérét manifesté á cet égard
dans une communauté est suffisant.
Venons-en maintenant aux écoles qui préparent les institu-
teurs du pays. Il y en a de plusieurs types différents. Les plus
anciennes se composent de cinq classes et le certificat d’études
primaires suffit pour y étre admis. On trouve en outre des écoles
normales comprenant quatre classes et basées sur le cours moyen
des écoles secondaires. Puis, il y a l’Ecole des Hautes Etudes Péda-
gogiques fondée en 1934 á Jyváskylá ou l’on n’est admis comme
éléve qu’aprés avoir passé l’examen du baccalauréat. Les
cours y durent deux années. En additionnant toutes ces écoles,
on arrive á un total de huit, dont deux de langue suédoise. Sur
les six écoles d’instituteurs de langue finnoise, il y en a trois qui