Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1938, Síða 74

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chambre qui eurent lieu le 22 octobre 1935, il y avait, sur
81.412 bulletins valables, 12.617 v°lx allemandes, soit 15,5 p. c.
En se basant sur les données fournies par ces chiffres et en en rap-
prochant d’autres, — tel que le nombre des enfants fréquentant
les écoles allemandes, par rapport á celui des éléves des écoles
danoises, á savoir 14,2 p. c. contre 85,8 p. c. (á la date du 31
décembre 1937) —, on peut évaluer le nombre des individus ap-
partenant á la minorité allemande á, tout au plus, 15—17 p. c.
ou environ 30^000 personnes.
Du cóté allemand, on a critiqué le mode du plébiscite du 10
février 1920 en relevant tout particuliérement que le résultat du
vote devait étre déterminé par la majorité des voix dans l’en-
semble du territoire et non pas suivant celle des voix dans chaque
commune, comme il était le cas dans la deuxiéme zone restée alle-
mande aprés le plébiscite du 14 mars 1920. On faisait valoir que,
dans les régions avoisinantes de la frontiére actuelle, jusqu’á la soi-
disant ligne Tiedje, il se trouvait une majorité allemande, á savoir
6.806 voix allemandes contre 5.753 voix danoises. Or, en ana-
lysant ces chiffres á la lumiére des données statistiques publiées
dans l’ouvrage précité de M. F. de Jessen, on peut constater que ce
résultat est exclusivement du aux personnes nées dans la zone
soumise au plébiscite, mais n’y étant pas domiciliées. En effet,
dans les chiffres susmentionnés sont compris les bulletins de vote
déposés par 2.938 personnes rentrant dans cette catégorie dont
2.104 venues d’Allemagne et seulement 834 du Danemark. On
voit donc que, méme dans le dit territoire, il n’y avait point
de majorité allemande parmi la population y ayant sa résidence
fixe (4.702 voix allemandes contre 4.919 voix danoises). Au
surplus, il importe de faire observer que 3.029, soit 45 p. c., des
6.806 voix allemandes provenaient de la ville de Tonder
(2.448 dont 866 émanant de personnes venues du Reich) et de la
commune de Hojer (581 dont 172 venues d’Allemagne), tandis
que dans la plupart des petites communes rurales faisant partie
du territoire dit « Tiedje-Giirtel » (secteur Tiedje), le terme com-
mune pris dans le sens de l’ancienne administration prussienne,
il y avait des majorités danoises. Au demeurant, le pourcentage
des voix allemandes dans le territoire en question a considérable-
ment diminué depuis le plébiscite de 1920. Aux élections législa-
tives susmentionnées du 22 octobre 1935, il n’y avait ici que 4.236
voix allemandes sur 13.407 suffrages exprimés, á savoir 32 p. c.