Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1938, Page 110
102
LE NORD
écoles de langue suédoise et celles de langue finnoise et les insti-
tuteurs ont exactement le méme traitement, indépendamment de
la langue dans laquelle ils enseignent.
Parallélement aux écoles communales, il y a en Finlande un
certain nombre d’écoles primaires privées généralement fondées
par des sociétés et qui servent, dans les communes bilingues,
d’écoles á la minorité linguistique. L’entretien de ces écoles est
fixé par une loi sur les subventions que l’Etat leur accorde. Cette
loi ne fait pas plus que les précédentes de distinction entre les
écoles des deux langues, et elle assure l’appui de l’Etat aussi bien
aux écoles de langue suédoise qu’á celles de langue finnoise.
II en est de méme de la législation par laquelle on a récemment
réorganisé et stabilisé »l’activité libre de culture populaire«. La
loi sur les instituts populaires et celle sur les instituts ouvriers com-
prend les stipulations nécessaires au bon fonctionnement de ces
établissements et définit les conditions auxquelles ils sont sub-
ventionnés par l’Etat. Aucune de ces deux lois ne fait de distinc-
tion entre les établissements de langues différentes: l’Etat sub-
ventionne de fafon équitable les instituts en question sans tenir
compte de la langue de l’enseignement. La loi sur les bibliothéques
populaires par laquelle on a réorganisé, il y a une dizaine d’an-
nées, les bibliothéques, si importantes pour la culture générale
populaire, ne fait pas non plus une place á part aux bibliothéques
de langue suédoise (p. ex. en ce qui concerne leur subvention).
Les lois concernant les établissements d’enseignement secon-
daire de l’Etat qui ont été promulguées á une date moins récente,
sont également basées sur les mémes principes d’égalité et d’équité.
En plus des écoles secondaires de l’Etat, il y a en Finlande,
depuis fort longtemps, des établissements d’enseignement secon-
daire fondés et entretenus par des particuliers, la plupart par des
associations constituées spécialement á cet effet. Le nombre
d’éléves de ces établissements atteint actuellement plus de la
moitié du total des éléves des écoles secondaires ordinaires. II
est donc important de connaítre la maniére dont leur activité
a été organisée au point de vue linguistique. Quoiqu’entiérement
libres, les écoles secondaires privées jouissent, elles aussi, d’une
subvention de l’Etat dont l’importance ressort du fait que, ces
derniéres années, celle-ci a couvert environ les deux tiers de toutes
leurs dépenses. Les conditions auxquelles sont subordonnées les
subventions de ces écoles sont fixées par la loi sur les écoles
secondaires privées et par le décret d’application de cette loi.