Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1938, Síða 191
L’OFFICE INTERNATIONAL NANSEN POUR
LES REFUGIES SOUS L’AUTORITÉ DE LA
SOCIÉTÉ DES NATIONS
Par Michael Hansson
Ala mort de Fridtjof Nansen, au printemps de 1930,
l’œuvre grandiose qu’il avait entreprise comme Haut-
Commissaire de la Société des Nations pour les réfugiés
était loin d’étre achevée, malgré les progrés imposants réalisés.
Force fut donc á la Société des Nations de la continuer. L’Assem-
blée de 1930 décida la création d’un organisme indépendant et
autonome, chargé de poursuivre, sous l’autorité de la Société des
Nations, conformément á l’article 24 du Pacte, la táche confiée
jusqu’alors au Dr. Nansen: l’Office international Nansen pour les
Réfugiés, telle fut la dénomination de la nouvelle institution, en
mémoire des éminents services rendus par Fridtjof Nansen aux ré-
fugiés et á l’humanité en général. A sa téte fut placé, comme pré-
sident du Conseil d’administration, le juriste international de
grande renommée, le Dr. Max Huber, président du Comité inter-
national de la Croix-Rouge.
L’Office international Nansen entra en fonctions le ier avril
1931, avec un appareil administratif composé d’un conseil d’ad-
ministration, d’un comité de direction, et d’une commission des
finances; parmi les membres du Conseil d’administration figurent
le Secrétaire général de la Société des Nations et le Directeur du
Bureau international du Travail. L’Office exerce ses activités par
le bureau central de Genéve et par ses représentants á l’étranger,
actuellement au nombre de 15, dont 7 rémunérés.
Le Président Max Huber, pour des raisons personnelles, donna
sa démission á la fin de 1932. En février 1933, le Conseil de la
Société des Nations désigna pour lui succéder un autre juriste
suisse éminent, le Professeur Georges Werner. Malheureusement,
la santé de ce dernier commen§a á décliner dans les premiers mois
de 1934 et il mourut au début de 1935.
Je tiens á rendre hommage aux hautes qualités de mes prédé-
cesseurs, dont les efforts pour mener á bien la táche délicate á eux
confiée sont d’autant plus dignes d’éloges qu’ils eurent á surmonter
de grandes difficultés, non seulement au point de vue du probléme
lui-méme mais aussi quant á l’administration intérieure de l’Of-