Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1941, Blaðsíða 191
LA FONDATION CARLSBERG
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Dés 1891 l’obligation á Mme Jacobsen était amortie, et au
début de 1893 le fonds d’établissement avait atteint les 3 mil-
lions; le Conseil décida alors qu’il serait accru jusqu’á concur-
rence de 6 millions, limite qui fut atteinte en 1896. L’année ou
il prit cette décision, le Conseil avait résolu (nov. 1892) d’entre-
prendre la construction d’un grand bátiment pour le laboratoire,
comprenant des locaux spacieux pour les deux branches scientifi-
ques qu’il représente et des appartements pour les deux directeurs.
Jacobsen avait acheté un terrain en vue de cette construction,
et á la veille de sa mort il s’occupait activement du plan de la
maison. Le laboratoire avait été installé jusque-lá dans des locaux
trés modestes á la brasserie méme. Le nouvel édifice, inauguré
en 1897, occupe un terrain indépendant á proximité de l’usine.
Devant la fa§ade a été érigée une statue de Jacobsen, pour la-
quelle une partie des fonds ont été réunis par une souscription
parmi les employés et ouvriers de la brasserie. En 1893 fut dé-
cidée la construction du grand hótel de la Fondation, terminé
en 1898. En méme temps á peu prés fut édifiée, nous l’avons dit,
la glyptothéque Ny Carlsberg. Les années quatre-vingt-dix virent
donc bátir trois grands immeubles rattachés á Carlsberg.
Bien que la Fondation engageát ainsi de grosses dépenses, elle
réussit quand méme en 1896 á porter le capital du fonds d’éta-
blissement á 6 millions. Ensuite le bénéfice net des brasseries serait,
aux termes du testament de Jacobsen, employé de la fa§on sui-
vante: d’abord á subvenir aux frais d’administration, puis á af-
fecter aux sections les mémes sommes que précédemment. 25 %
du reliquat serait versé á un fonds de réserve jusqu’á ce qu’il
totalisát un million de couronnes, et 75 % serait réparti aux sec-
tions.
Alors qu’aux débuts les frais d’administration, trés restreints,
avaient été supportés par les sections, nous voyons maintenant
se former les objets généraux de la Fondation et celle-ci obtenir
un capital qui n’est plus réparti entre les sections. En plus chaque
section avait ses propres économies. Celles-ci restaient naturelle-
ment á la disposition des sections, et chacune d’entre elles a tou-
jours ses propres économies.
Quant au partage entre les sections de l’excédent des 110.000
couronnes, rien n’avait été prévu, mais en 1881 il fut stipulé
statutairement que le Conseil de la Fondation, aprés consultation
du conseil du Musée, examinerait périodiquement les modifica-
tions éventuelles á porter au mode de répartition. Une pareille