Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1941, Side 204
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qui s’y rattachent sont utilisés par l’État, entre autre choses comme
préfecture. Les rapports avec l’État sont réglés de la fa^on sui-
vante: C’est l’État qui entretient les bátiments, et la surveillance
du cháteau et de son domaine est exercé par un intendant nommé
par l’État. Mais comme les locaux sont réservés au Musée, c’est
celui-ci qui en supporte les frais d’entretien, de méme que la
surveillance des salles ressortit au Musée comme un élément de
son administration.
La premiére direction du Musée se trouva en présence d’une
táche difficile lorsqu’elle eut á remplir les salles vides du cháteau
restauré. Mais le directeur du Musée de Rosenborg, Worsaae, et
ses collégues, l’historien E. Holm (qui fut président du Conseil
de la Fondation de 1889—1909) et l’architecte du cháteau Mel-
dahl, obtinrent de rapides résultats, surtout parce qu’ils s’asso-
ciérent comme commissaire le fondateur, qui leur accorda
plusieurs subventions en plus de celles de la Fondation. Con-
formément aux statuts (art. XI) le Musée doit renfermer « d’une
part une collection d’anciens monuments provenant du pays méme
ou de l’étranger: peintures, sculptures, surtout des portraits, sta-
tues, et bustes d’éminentes personnalités du Danemark et de la
Norvége (du temps de l’union avec le Danemark), en plus ...
des meubles, costumes, armures, armes, etc., représentant les styles
des différentes époques, ou étant caractéristiques des personnali-
tés célébres — soit en originaux, soit, si cela n’est pas possible,
sous forme de bonnes copies — d’autre part une série compléte
de reproductions artistiques modernes en peinture ou en sculp-
ture, de faits notables ou de personnalités historiques ». D’une
maniére générale, le Musée devait ainsi « former un supplément
instructif et une continuation future des collections chronologi-
ques des rois de Danemark á Rosenborg et des autres musées d’his-
toire de la civilisation á Copenhague ».
Cette idée était claire, mais il se présenta naturellement dif-
férentes formes de réalisation; aussi les premiéres années furent-
elles marquées d’hésitations. II s’agissait en premier lieu de
meubler convenablement les salles, et on réussit á trouver des
mobiliers de la Renaissance et d’autres objets. Des particuliers
offrirent des tableaux, entre autres plusieurs portraits de grandes
personnalités historiques; on en fit copier d’autres et on fit peindre
quelques contemporains; les murs furent en partie couverts de
portraits en gravure.
On invita ensuite différents artistes á peindre des scénes de