Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1941, Blaðsíða 193
LA FONDATION CARLSBERG 187
une partie du fonds d’établissement de la Fondation était investie
dans les usines.
Par la modification de 1916, on décida que le capital et le
fonds de réserve seraient placés en dehors des brasseries et qu’ils
seraient accrus par des prélévements s’élevant en tout á un tiers
du bénéfice de la Fondation depuis 1910, les deux tiers étant
reportés au fonds d’établissement, qui serait frappé d’indisponibi-
lité, un tiers au fonds de réserve, sur lequel on pourrait prélever
des capitaux pour parer aux dépenses extraordinaires, sous la
réserve qu’ils fussent remboursés le plus tót possible. Le bénéfice
est constitué par les revenus des brasseries (déduction faite de
la part de la Fondation Ny Carlsberg), et par la rente, aprés
que les frais d’administration, d’entretien des bátiments, y com-
pris l’habitation d’honneur, ont été couverts. Toutes ces modifi-
cations furent faites par le Conseil sous la présidence énergique
du professeur Kr. Erslev, directeur des Archives nationales.
Par suite de l’accroissement du bénéfice des brasseries, le capi-
tal investi en dehors d’elles se trouva considérablement augmenté
au cours des années suivantes: Le fonds d’établissement, le fonds
de réserve et le capital des trois sections totalisaient en 1921
11.305.000 couronnes, en 1926 18.569.000 cour., en 1936
34.820.000 cour., et en 1941 39.003.305 cour., abstraction faite
de l’hótel d’administration et des autres immeubles non produc-
tifs, qui sont portés aux livres pour 1.985.000 couronnes. Les
capitaux de la Fondation Ny Carlsberg (fonds d’établissement,
fonds de réserve et compte des capitaux) se chiffrent en 1940 par
14.688.087 couronnes, dont 9.450.000 sont engagées dans les
brasseries.
Il est difficile, bien entendu, de faire l’état du capital que
les brasseries constituent pour la Fondation Carlsberg. Les ca-
pitaux investis dans les usines réunies furent inscrites en 1902
pour 9.697.603 couronnes. Il faut y ajouter certains biens im-
meubles, ce qui porte la somme á 10.997.364 couronnes. Les
travaux neufs ont absorbé un peu plus de 50 millions, qui ont
été ramenés jusqu’en 1940 par amortissement á 22.614.469 cou-
ronnes.
Naturellement, la direction générale des brasseries a souvent
mis le Conseil de la Fondation en face de grosses difficultés,
mais l’essor brillant des usines montre bien que la confiance que
les deux Jacobsen ont témoignée á la Fondation en lui cédant
leurs brasseries, n’a pas été dé^ue. La Fondation a toujours réussi