Le Nord : revue internationale des Pays de Nord - 01.06.1941, Side 190
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LE NORD
qu’elle remet au Roi. Cette section ne peut elle non plus entamer
ses « économies » sans l’approbation du Conseil. Toutes les sec-
tions remettent un rapport annuel, qui est inséré dans le rapport
de la Fondation á l’Académie.
Les relations avec la Fondation Ny Carlsberg ont été men-
tionnées ci-dessus. Elles sont á bien des égards trés étroites. Le
Conseil de la Fondation Carlsberg exerce une influence impor-
tante sur le choix des membres du conseil de la Fondation Ny
Carlsberg et fera, le moment venu, ce choix tout seul; en plus
toute modification de la donation et diverses autres questions
sont délibérées par les deux conseils. Mais au point de vue fi-
nancier la Fondation Ny Carlsberg qui, comme la section B, est
une institution attributrice de subventions, occupe une position
á part, touchant directement sa part prévue par la donation du
bénéfice des brasseries, et les économies ne provenant pas de cette
source étant soumises, nous l’avons dit, á un réglement particulier.
J.-C. Jacobsen avait décidé que, lorsqu’elle serait entrée en
possession de la brasserie, la Fondation verserait une certaine
somme prise sur son bénéfice annuel á un fonds de renouvelle-
ment de la brasserie. Aprés qu’elle eut ensuite servi les intéréts
de la dette hypothécaire, les sections toucheraient les mémes an-
nuités qu’en 1881, lorsque la Fondation refut la donation de
2.200.000 cour. (35.000 aux sections A et C, 40.000 á la sec-
tion B). Le reliquat du bénéfice serait versé á un fonds dit
d’établissement, qui serait grossi des intéréts produits jusqu’á con-
currence de 3 millions de couronnes. Ce montant réuni, on pour-
rait fixer une nouvelle limite, et lorsque celle-ci serait atteinte
á son tour, on verserait tout nouveau revenu á un fonds de ré-
serve. Telles furent les directives pour l’économie de la Fondation.
Lorsque la Fondation entra en possession de la brasserie en
1888, les sections avaient économisé un total de 300.000 cour.
environ. A la prise de possession, la Fondation dut contracter
diverses dettes, entre autres une dette hypothécaire de 2.200.000
couronnes et une obligation pour les stocks de 1 million environ
á la veuve du fondateur. Au total, la fortune, toute déduction
faite, fut inscrite pour 3.200.000 couronnes. En prenant posses-
sion de la brasserie, la Fondation n’avait donc augmenté sa for-
tune nominalement que de 700.000 couronnes. On ne devait pas
tarder á voir que la valeur de la brasserie comme entreprise vi-
vante était de beaucoup supérieure á ce que ces chiffres permet-
taient de supposer.